Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) a une prévalence élevée chez les enfants. De nombreuses personnes de moins de 18 ans reçoivent ce diagnostic. Mais un autre pourcentage important reste sans reconnaissance officielle longtemps après avoir présenté les premiers symptômes. Cependant, cette difficulté à identifier le trouble est beaucoup plus prononcée dans le cas des filles, en raison des différences importantes entre les sexes dans le TDAH.
Les manifestations de ce trouble sont très variées et plusieurs sous-types sont même identifiés en fonction des altérations prédominantes. Les garçons et les filles ne sont pas également représentés dans ces variantes. De plus, la plupart des études réalisées ont été réalisées chez des garçons. Pour ces raisons, il est nécessaire de connaître les caractéristiques distinctives de chaque sexe.
Les manifestations du TDAH
Le TDAH est généralement diagnostiqué trois fois plus souvent chez les garçons. Cependant, cette différence est peut-être due au fait qu’il existe un grand nombre de filles qui ne sont pas reconnues pour cette condition. Pour mieux comprendre cette réalité, rappelons que le trouble présente trois symptômes caractéristiques :
- Inattention : Elle se manifeste par une incapacité à maintenir son attention, à suivre des consignes et à s’organiser correctement. De plus, les tâches et les conversations sont abandonnées avant qu’elles ne soient terminées. Enfin, il est difficile de prêter attention aux détails.
- Hyperactivité : L’enfant bouge et parle de manière excessive, même à des moments inappropriés. Il lui est difficile de se détendre et de rester immobile pendant longtemps.
- Impulsivité : Les enfants impulsifs ne se relaient pas, sont impatients et dominateurs et agissent sans penser aux conséquences.
Cependant, certains de ces symptômes sont plus frappants et facilement détectables. Ainsi, l’hyperactivité et l’impulsivité sont facilement reconnaissables. Ces signes sont évidents et ont tendance à attirer davantage l’attention des adultes. Car ils génèrent plus d’inconfort et entravent le fonctionnement normal des cours ou de la vie à la maison.
Au contraire, l’inattention est quelque chose de plus subjectif que l’enfant éprouve mais qu’il n’exprime pas extérieurement de manière aussi claire. Parfois, les symptômes d’inattention sont attribués à un manque d’organisation ou de capacité à étudier de la part de l’enfant. On ne considère donc pas qu’il puisse y avoir un problème sous-jacent.
L’importance des différences entre les sexes dans le TDAH
Par conséquent, il existe d’importantes différences entre les sexes dans le TDAH et ses symptômes. Autrement dit, les garçons présentent plus fréquemment des manifestations d’hyperactivité et d’impulsivité. Ils sont agités, impatients, impertinents et souffrent plus souvent d’autres types de troubles du comportement associés. Ainsi, pour les parents et les enseignants, il est plus facile d’identifier que quelque chose ne va pas et d’effectuer les tests et analyses pertinents.
Dans le cas des filles, il s’agit principalement du type inattentif de TDAH. Pour la même raison, leurs plus grandes difficultés résident dans le manque d’organisation, les distractions constantes ou la tendance à fantasmer à outrance. De plus, les troubles associés les plus fréquents sont l’intériorisation, liée à l’anxiété.
Ces types de manifestations génèrent moins d’interférences et sont plus facilement compensées. Ainsi, les filles sont plus calmes et ont moins de difficultés d’apprentissage, surtout dans les premières années. Ce sont des cas qui passent généralement inaperçus par rapport aux garçons.
Qu’advient-il des filles non diagnostiquées?
Comme pour toute condition, un diagnostic précoce est utile. Ensuite, la situation que vit l’enfant peut être mieux comprise et les aides et outils nécessaires peuvent être fournis. En raison des différences entre les sexes dans le TDAH, le diagnostic chez les filles est retardé de plusieurs années. Souvent, ce n’est qu’à l’arrivée de l’enseignement secondaire que ces jeunes filles reçoivent de l’attention.
Cela implique qu’au cours des années les plus formatrices et les plus pertinentes de leur développement, elles ont traîné avec elles des difficultés restées sans réponse. Cela affecte non seulement l’acquisition de compétences et de connaissances académiques. Mais également l’estime de soi des filles qui peuvent grandir en pensant que quelque chose ne va pas chez elles.
Pour la même raison, il est essentiel de prendre conscience que chez elles les symptômes d’inattention sont ceux qui se manifestent le plus et ceux auxquels nous devons le plus faire attention. Enfin, un diagnostic opportun peut aider ces enfants à recevoir les ressources nécessaires pour fonctionner de la meilleure façon possible.
Bibliographie
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