Communication non violente avec les enfants : 5 clés et recommandations

La communication non violente s'engage à traiter les enfants avec compassion et respect. Et cela apprend aux parents à s'exprimer de manière saine et efficace. Voyez comment cela peut vous aider.
Communication non violente avec les enfants : 5 clés et recommandations
Elena Sanz Martín

Rédigé et vérifié par la psychologue Elena Sanz Martín.

Dernière mise à jour : 20 décembre, 2022

De nombreux pères et mères estiment que la communication avec leurs enfants est un vrai défi. Sans vraiment savoir comment, leur maison est devenue un véritable champ de bataille, plein de cris et de luttes de pouvoir. Ils répètent constamment les mêmes phrases, ordres et demandes, sans parvenir au changement de comportement qu’ils recherchent. Si telle est votre situation, découvrez comment appliquer la communication non violente avec les enfants.

La clé de cette proposition se concentre sur la mise en place de dialogues et de conversations conscients, dans lesquels on ne parle pas avec le pilote automatique mais en choisissant délibérément le ton et les mots à utiliser. Cela part de l’empathie, de la compassion et du respect, pour essayer de comprendre sess propres sentiments et besoins ainsi que ceux de ses enfants.

Pour parvenir à une compréhension commune, il existe une série de lignes directrices que nous pouvons appliquer au quotidien et dont nous allons parler aujourd’hui. Restez avec nous !

Qu’est-ce que la communication non violente ?

Les principes de la communication non violente ont été décrits par le psychologue américain Marshall Rosenberg et ne cherchent rien de moins qu’à parvenir à une communication efficace. C’est-à-dire un échange qui nous permet non seulement de nous exprimer, mais aussi de nous faire comprendre et d’atteindre l’objectif que nous recherchons chez notre interlocuteur.

Malheureusement, de nombreuses interactions avec les enfants sont non seulement inutiles, mais aussi très nuisibles. Les cris, les moqueries, les menaces, le chantage et les critiques sont bien plus présents dans les foyers qu’ils ne devraient l’être et, souvent, nous n’en sommes pas conscients.

Mais, en plus de cela, nous exerçons également une violence communicative lorsque nous sommes indifférents et froids avec l’autre, lorsque nous minimisons ses émotions et sous-estimons ses demandes. Bref, quand on parle sans réfléchir, poussé par des pulsions et centré uniquement sur soi.

Tous ces éléments sont ce que la communication non violente cherche à éradiquer. Et pour cela, elle propose une série de lignes directrices à envisager et mettre en œuvre. Prenez note !

Mère et fils riant.
Lorsque la communication se base sur le respect, l’empathie et l’affirmation de soi, les résultats marquent une différence dans le bien-être individuel et familial.

1. Appliquez les quatre étapes de la communication non violente avec vos enfants

Pour communiquer de manière saine et appropriée, nous devons suivre une séquence de quatre étapes dans toute interaction. Assurez-vous de la mettre en pratique et vous verrez de grands changements positifs :

  1. Observez la situation, sans porter de jugements ni d’évaluations, de manière objective. Par exemple : votre enfant a laissé la vaisselle sale sur la table de la cuisine.
  2. Analysez vos propres sentiments. Qu’est-ce vous ressentez face à ce qui s’est passé ? Au lieu de vous laisser emporter par cette impulsion émotionnelle, prenez un moment pour la voir, la reconnaître et l’identifier. Dans ce cas, cela pourrait être : je me sens irrité et en colère.
  3. Identifiez vos besoins. Pourquoi cet événement vous a-t-il fait ressentir cela ? S’il vous a causé du mal-être et des conflits, c’est qu’il va à l’encontre de l’un de vos désirs ou de vos besoins. Quels sont-ils ? Par exemple : j’ai besoin que les parties communes de la maison soient propres et rangées.
  4. Faites des demandes spécifiques. Lors de ce quatrième point, nous pouvons déjà communiquer à l’autre ce que nous ressentons et ce que nous attendons de lui, mais nous ne devons le faire qu’après avoir terminé le processus précédent. Attention toutefois : cette expression doit être affirmée, centrée sur nos sentiments et non sur ce que l’autre a fait de mal. De plus, la demande que nous formulons doit être claire. Si nous suivions l’exemple précédent, elle serait comme suit : voir la vaisselle sale sur la table m’énerve car j’ai besoin que la maison soit rangée. J’aimerais que vous la mettiez au lave-vaisselle.

2. Soignez la forme

Comme vous pouvez le voir, il est essentiel d’utiliser des formules appropriées pour transmettre le message. Ainsi, les cris et les actes impulsifs n’ont pas leur place ici.

Essayez de vous calmer avant de parler, utilisez un ton de voix approprié et créez une situation favorable. Si vos enfants sont petits, placez-vous à leur niveau lorsque vous leur parlez, regardez-les dans les yeux et assurez-vous qu’ils vous prêtent attention. Ce que vous leur direz ne servira à rien s’ils sont absorbés par une série télévisée ou un jeu vidéo.

3. Bien choisir le contenu

Que vous soyez en colère contre ce que votre enfant a fait ou fatigué après une longue journée de travail, prenez le temps de choisir les bons mots. Rappelez-vous que l’objectif n’est pas de se défouler mais de rendre la communication efficace et de pouvoir s’entendre. Ainsi, évitez les reproches, les jugements et les étiquettes (“tu es paresseux”, “tu fais toujours pareil”, “j’en ai marre”) et essayez d’être clair et objectif.

4. Soyez conscient des conséquences

La communication non violente avec les enfants doit se baser sur la compassion et l’empathie. Par conséquent, il est nécessaire de parler délibérément, en pleine conscience de ce que les mots peuvent provoquer chez l’autre.

Si vous comparez ou humiliez votre enfant, vous le faites se sentir inférieur. Si vous le menacez ou le faites chanter, vous lui faites ressentir de la peur et de la culpabilité. Et si vous sous-estimez ses raisons et ses émotions, vous l’amenez à se sentir sans importance et sans valeur.

Le but est une communication honnête et compréhensive, constructive et édifiante ; apprendre à votre enfant à écouter, à s’exprimer et à négocier. Causer des dommages émotionnels ou rechercher uniquement l’obéissance n’est pas acceptable dans ce paradigme.

5. Apprenez à écouter

Enfin, gardez à l’esprit que la communication est à double sens et qu’il ne s’agit pas seulement d’amener vos enfants à se comporter comme vous le souhaitez. L’idée est de pouvoir se comprendre. Ainsi, de la même manière que vous souhaitez qu’il vous écoute et qu’il fasse attention à vous, vous devez aussi vous ouvrir pour le comprendre, l’écouter et laisser place à ses raisons et à ses émotions.

Mère étant surprotectrice, une des choses que vous ne devriez jamais faire pour vos enfants.
Lorsqu’un lien fort se crée entre parents et enfants, il est beaucoup plus facile de parvenir à des accords. Si un enfant se sent respecté, écouté et pris en compte, il sera beaucoup plus disposé à en faire de même.

Utiliser la communication non violente avec les enfants, c’est transmettre un grand apprentissage

L’application des recommandations ci-dessus rendra la communication avec vos enfants beaucoup plus facile, plus fluide et plus efficace. Les luttes de pouvoir, les cris et les rancunes prendront fin et votre relation s’améliorera considérablement. Mais, en plus, vous leur donnerez l’exemple de la communication assertive, une compétence qui les aidera dans de nombreux domaines de la vie.

Grandir avec ce style communicatif apprendra aux enfants à ne pas se laisser emporter par les pulsions, à savoir choisir leurs mots et à écouter les autres. Être de bons communicants rendra leurs relations sociales beaucoup plus satisfaisantes et leur ouvrira de nombreuses portes dans le futur. Par conséquent, n’hésitez pas à mettre en œuvre la proposition de Rosenberg dans votre maison.


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