Automutilation chez les adolescents: comment accompagner?

L'automutilation chez les adolescents est malheureusement plus courante qu'on ne l'imagine. Voici quelques conseils utiles pour accompagner..

L’automutilation chez les adolescents est un problème mondial. En Europe, selon le rapport publié par l’hôpital Sant Joan de Déu de Barcelone, 27,6 % des jeunes ont des comportements d’automutilation, avec une prévalence chez les femmes par rapport aux hommes

Durant cette étape de la vie, les émotions et les changements hormonaux sont souvent très intenses et difficiles à gérer. De plus, les jeunes peuvent être exposés à une multitude de défis psychologiques et sociaux tels que des problèmes familiaux, des conflits scolaires, des pressions sociales et scolaires et des problèmes d’identité. Ainsi, la difficulté à réguler ses émotions peut amener les adolescents à recourir à l’automutilation pour tenter d’apaiser la tension avec laquelle ils vivent régulièrement.

Le danger de l’automutilation chez les adolescents

L’automutilation est un comportement qui consiste à blesser intentionnellement son propre corps sans intention suicidaire. La forme la plus courante d’automutilation consiste à se gratter ou à se blesser la peau avec un objet pointu. Se couper, se gratter ou se gratter la peau de manière répétitive, se brûler, se tirer les cheveux ou se frapper sont d’autres comportements d’automutilation que de nombreux adolescents adoptent.

Pourquoi font-ils cela?

Il existe diverses causes qui peuvent amener un adolescent à se blesser volontairement. Certaines d’entre elles sont les suivantes :

  • Problèmes de santé mentaleLes jeunes qui souffrent de dépression, d’anxiété, de trouble bipolaire ou de trouble de la personnalité limite sont plus enclins à s’automutiler.
  • Niveaux de stress élevés : La surcharge émotionnelle due aux conflits familiaux, aux pressions sociales ou aux exigences scolaires peut amener les adolescents à recourir à l’automutilation. C’est une façon de libérer l’intensité émotionnelle.
  • Conflits interpersonnels : Les problèmes sociaux représentent un facteur de risque important. Par exemple, les adolescents victimes de harcèlement, d’exclusion sociale ou d’abus sont plus susceptibles d’adopter un comportement d’automutilation.

Grattage de la peau du dos.

Comment aider les adolescents qui ont recours à l’automutilation?

Les jeunes essaient d’atténuer l’inconfort émotionnel. Pour ce faire, ils s’infligent des douleurs physiques, ce qui leur procure un calme passager et illusoire. Pour aider les adolescents qui ont recours à cette pratique néfaste, voici quelques lignes directrices.

1. Chercher de l’aide professionnelle

Une assistance spécialisée est essentielle lorsque les adolescents succombent à l’automutilation. Il est préférable d’en parler avec le jeune pour qu’il recherche et fréquente un espace psychothérapeutique avec un professionnel de la santé mentale. Ce dernier pourra ensuite découvrir les causes de son comportement et entamer un plan de traitement adapté à ses besoins.

2. Offrir une écoute empathique

Remarquer qu’un enfant se blesse est perturbant pour un parent. L’inquiétude peut même nous amener à avoir une réaction impulsive et moins empathique. Cependant, perdre sa sérénité et se mettre en colère contre lui n’est pas la meilleure chose à faire.

Au lieu de cela, il est sage d’avoir une écoute compatissante. Il est important d’être prudent lors de la communication avec les adolescents et de ne pas perdre la tête lorsque nous remarquons qu’ils ont fait des choses avec lesquelles nous sommes fortement en désaccord. Il est essentiel qu’ils se sentent entendus et respectés lorsqu’ils parlent de ce qu’ils ressentent et pensent. En ce sens, il faut être prudent et éviter de porter des jugements intempestifs.

3. Automutilation chez les adolescents: Aider à identifier les déclencheurs

Rappelons que l’automutilation chez les adolescents cache une difficulté de régulation émotionnelle. Cela signifie qu’il se passe peut-être quelque chose dans leur vie qui les submerge complètement.

Parfois, c’est une situation facilement identifiable, mais parfois ce n’est pas le cas. Vous pouvez donc lui demander s’il y a quelque chose de précis qui l’inquiète ou le bouleverse et vous rendre disponible pour l’aider à le résoudre. Ainsi, une fois que vous aurez identifié les principaux déclencheurs, vous pourrez réfléchir ensemble aux alternatives les plus saines pour y faire face.

thérapie.

4. Travailler sur votre propre régulation émotionnelle

Les enfants regardent et imitent souvent la façon dont leurs parents réagissent au stress, aux émotions intenses ou aux situations problématiques. Pour cette raison, il est essentiel de travailler sur sa propre régulation émotionnelle et d’acquérir des compétences pour gérer la colère, la tristesse ou la frustration de manière saine et fonctionnelle.

Pour aider, il faut demander de l’aide

L’automutilation chez les adolescents représente un problème complexe qui ne se résout pas du jour au lendemain. De plus, cela a tendance à rendre les parents très sensibles et génère beaucoup de frustration de ne pas savoir comment aider. Cependant, vous n’êtes pas seul. Sans envahir la vie privée de votre enfant ni l’exposer devant les autres, demandez l’aide d’un professionnel et assurez-vous de créer un réseau de soutien de confiance pour faire face à cette situation.

Bibliographie

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