Non, la période post-partum d’une maman n’est pas toujours rose. Parce qu’elles n’ont souvent plus de forces, parce que le corps est endolori, les peurs sont nombreuses…
Le manque de sommeil s’installe et les besoins du petit sont infinis. Il y a peu de moments dans la vie qui soient aussi complexes et délicats que cette étape, à laquelle personne n’aura pu vous préparer.
Si vous vivez une période post-partum complexe, difficile et douloureuse, il y a sûrement beaucoup de personnes autour de vous qui vous conseillent de prendre les choses calmement, et de faire de votre mieux pour profiter de ce doux moment qu’est la maternité.
Ce type de phrases cache sans doute la peur de beaucoup de membres de votre famille.Celle que nous tombions dans une dépression post-partum, chose assez courante.
Cependant, ce que l’on ne sait pas, c’est qu’il existe des degrés différents de la maladie. Il y a beaucoup de nuances intermédiaires qui font que l’on n’est pas dans une véritable dépression, qui pourrait être diagnostiquée comme telle. Ces états dépressifs sont regroupés dans la catégorie du “Baby Blues”.
Nous sommes certains que parler de ce sujet vous sera d’une grande aide après votre accouchement.
La période post-partum, période du Baby Blues
S’il y a une situation dont la maman fait l’expérience quand elle arrive à la maison après l’accouchement, c’est bien celle-ci : ressentir qu’elle a “l’obligation de se sentir heureuse, d’être à 100% de ses capacités et de penser qu’elle est en train de vivre les meilleurs moments de sa vie”.
Et sans aucun doute, elle est en train de les vivre, ou plutôt elle les vivra, mais quelques mois plus tard. Quand son corps se sera habitué, quand ses hormones se seront rééquilibrées, et quand toutes ses peurs, ses douleurs, incertitudes et angoisses seront passées. Elle pourra alors se sentir bien plus sereine dans son nouveau rôle de mère.
Ce sont sans aucun doute des moments pendant lesquels nous avons plus que jamais besoin du soutien de nos proches. C’est la période pendant laquelle le partenaire doit vivre encore plus intensément ce que la maman ressent et ne doit pas hésiter à être une véritable moitié, indispensable à son quotidien.
Et bien sûr, c’est une étape au cours de laquelle il faut pouvoir compter sur l’aide et les conseils des grands-mères ou d’autres mères, qui sont aussi passées par là avant nous.
Vous ressentez une certaine tristesse et c’est normal, vous êtes en train de vivre le Baby Blues
Près de 80% des mamans connaissent une sensation de tristesse difficile à définir au cours de la période post-partum. Cela peut vous paraître beaucoup, mais c’est véritablement quelque chose de normal et de courant.
Ce phénomène psychologique est défini comme la nostalgie de la grossesse ou le « Baby Blues ». Ce nom si évocateur renferme une réalité très commune chez les nouvelles mamans. Elle s’explique par les éléments suivants :
- Le changement des hormones dans le corps
- Le fait d’avoir tant de nouvelles responsabilités
- L’épuisement physique d’après l’accouchement, dont on ne récupère pas si facilement, du fait de ses nouvelles obligations de maman
- Un repositionnement personnel : nous sommes maintenant des mères, peut-être pour la première fois, ou peut-être déjà expérimentées. Mais dans ce dernier cas, cela peut même signifier davantage de responsabilités et de défis à surmonter.
Il faut bien faire la différence entre le baby blues et la dépression post-partum, qui ne correspondent pas à la même chose.
Il s’agit d’un état dans lequel on est : on s’immerge dans un océan de tristesse inexplicable pendant environ 2 semaines, ou peut-être un peu plus de 15 jours. Et on sent comme dans un espèce de brouillard qui nous enferme dans l’irritabilité, les larmes et l’angoisse.
Mais ne vous inquiétez pas, c’est souvent quelque chose qui va passer. Après 2 semaines, ce baby blues et sa triste mélodie disparaissent pour laisser place à une autre musique plus intense et plus merveilleuse, qui remplit de nouvelles tonalités et de motivations (même si la fatigue est toujours présente).
Comment faire la différence entre le Baby Blues et la dépression post-partum ?
La dépression post partum
- La dépression post-partum est un trouble grave de l’état émotionnel
- Elle peut surgir à l’improviste tout au long de la première année après l’accouchement, pas nécessairement juste après
- Elle dure souvent entre 10 et 15 mois
- La maman n’est pas capable de s’occuper d’elle-même et du bébé et se sent complètement débordée
- 10% des femmes souffrent de dépressions de ce type
- Parfois, cette dépression survient du fait de problèmes affectifs avec le conjoint, ou parce que ces femmes ne travaillent pas. Cela peut aussi être causé par la sensation de ne pas se sentir soutenue dans cette nouvelle étape qui se présente à elles.
- La dépression post-partum peut être surmontée en prenant des médicaments et en suivant une thérapie.
Le “Baby Blues”
- Cette sensation survient juste après l’accouchement
- C’est une sensation de tristesse et d’irritabilité qui peut durer, comme nous l’avons dit, un peu plus de 15 jours
- Il n’est pas nécessaire de prendre des médicaments ou d’aller chez un psychologue. Dans ce cas, parler avec son conjoint est une bonne thérapie, ainsi qu’avec nos parents ou nos amies. Ce nuage momentané finit par se dissiper tout seul avec le temps.
Pour conclure, comme vous pouvez le comprendre, la sensation d’être complètement abattue après la naissance du bébé est quelque chose de normal.
Parfois, la société elle-même, avec l’idée traditionnelle que toute femme qui vient de mettre son bébé au monde est entièrement comblée et pleine d’énergie, met une pression excessive sur la maman. Ce dont toutes les mères ont besoin après l’accouchement, c’est du soutien de leurs proches, de temps, et de tranquillité.
Bibliographie
Toutes les sources citées ont été minutieusement examinées par notre équipe afin de garantir leur qualité, fiabilité, pertinence et validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et d’une précision académique ou scientifique.
- Evans, M., Vicuña, M., & Marín, R. (2003). Depresión postparto realidad en el sistema público de atención de salud. Revista chilena de obstetricia y ginecología, 68(6), 491-494.
- Hasbún Hernández, J., Risco Neira, L., Jadresic Marinovic, E., Galleguillo U, T., González A, M., & Garay S, J. (1999). Depresión postparto: prevalencia y factores de riesgo. In Rev. chil. obstet. ginecol.
- Medina, E. (2013). Diferencias entre la depresión postparto, la psicosis postparto y la tristeza postparto. Perinatología y Reproductiva Humana.
- Mendoza, C., & Saldivia, S. (2015). Actualización en depresión postparto: el desafío permanente de optimizar su detección y abordaje. Revista médica de Chile, 143(7), 887-894. https://scielo.conicyt.cl/scielo.php?pid=S0034-98872015000700010&script=sci_arttext
- Miranda Moreno, M. D., Bonilla García, A. M., & Rodríguez Villar, V. (2015). Depresión Postparto. Trances.