A quel âge commencent les crises de colère des enfants?

Les crises de colère sont des comportements naturels chez les enfants qui débutent vers 18 mois, s'aggravent entre 2 et 3 ans et diminuent jusqu'à l'âge de 4 ans. Découvrez comment les gérer avec compréhension et affection !

Les crises de colère sont des comportements normaux chez les enfants qui surviennent au cours du développement de la petite enfance. Celles-ci se manifestent dans le cadre d’une recherche d’indépendance. A mesure qu’ils prennent conscience de leur existence en tant qu’êtres séparés de leurs parents.

Les enfants cherchent à contrôler leur environnement et, en raison de leur vocabulaire limité, ils l’expriment par des « non » fréquents ou par des crises de colère. Car ils ne connaissent pas encore d’autre façon d’exprimer leurs émotions. Alors, comment pouvons-nous, en tant que parents, réagir à ces situations pour aider nos enfants à apprendre à communiquer leurs émotions de manière appropriée ?

Crises de colère, à quel point sont-elles fréquentes ? A quel âge commencent-elles ?

Les crises de colère chez les enfants sont des comportements naturels au cours du développement de la petite enfance. Selon une publication du Primary Care Pediatrics Magazine, entre 50 et 80 % des enfants entre 2 et 4 ans les présentent à un moment donné. Selon cette même étude, 35 % des enfants de cet âge font une crise de colère au moins une fois par semaine.

Cette tendance est due au manque de capacités à contrôler ses émotions. Etant un moyen de communiquer ses sentiments et ses besoins, indiquant que l’enfant est dans un processus d’apprentissage.

Ces épisodes, dans lesquels l’enfant donne libre cours à ses sentiments de manière dramatique, durent généralement quelques minutes et se manifestent par des pleurs, des cris, des coups de pied et des coups.

Il est important de noter que les crises de colère ne sont ni conscientes ni préméditées. Ce sont des comportements acquis, une stratégie que l’enfant a découverte pour « arriver à ses fins » dans certaines situations.

Les professionnels de la santé recommandent d’évaluer les situations réelles qui déclenchent ces crises de colère. L’analyse de ce qui se passe avant, pendant et après les explosions fournit des indices pour leur prévention. Dans des cas fréquents, les schémas sont prévisibles. Ils surviennent en niant quelque chose, à l’heure du coucher, face à des désagréments ou en interrompant des activités que les enfants aiment faire.

En réalisant quelles situations déclenchent ces décharges émotionnelles chez notre enfant, nous pourrons les résoudre avec plus de compréhension et d’affection.

Facteurs qui interviennent dans l’apparition des crises de colère

Avant d’explorer ces facteurs en détail, il est nécessaire de comprendre le conflit qui apparaît chez les enfants vers 18 mois et 4 ans.

Facteurs d’âge

  1. Parfois, les crises de colère sont déclenchées par différentes causes. Comme la faim, le sommeil, la fatigue, des sentiments que, en raison de leur jeune âge, les enfants expriment en pleurant, en criant et en donnant des coups de pied.
  2. Ils commencent à désirer l’indépendance, recherchent l’autonomie et sont très curieux de ce qui les entoure. Cela se heurte parfois à l’intervention des adultes et aux limites de leur âge. Ce qui leur provoque une grande frustration et une grande colère.
  3. Les limites de leurs capacités linguistiques font qu’il est difficile d’exprimer clairement leurs désirs ou leurs besoins. Générant ainsi frustration et mécontentement.
  4. Compte tenu de l’imprécision des normes sociales et de communication, les enfants ne font pas la distinction entre ce qui est bien et ce qui ne va pas. Ainsi, les crises de colère peuvent conduire à des situations inconfortables pour les parents dans les lieux publics. Comme au centre commercial, lors de réunions de famille ou entre amis.
  5. Lorsqu’ils recherchent l’autonomie, les enfants ont tendance à se montrer volontaires. Ce qui peut déclencher des sentiments de frustration et de colère lorsqu’ils ne parviennent pas à satisfaire leurs désirs. Partant de ce principe, le Child Mind Institute soutient que les crises de colère sont des comportements acquis qui aident l’enfant à « faire ce qu’il veut ».
  6. Ils recherchent l’attention en raison de leur manque de connaissances et de l’insécurité causée par certaines situations nouvelles, recherchant constamment l’approbation de leurs parents. Lorsque l’enfant sent que l’attention portée à lui n’est pas directe, soit parce qu’il s’occupe d’une autre personne, soit parce qu’il a quelque chose d’important à faire, il essaie d’attirer notre attention avec une colère.

Facteurs familiaux

  1. Parfois, l’incongruité dans l’éducation, comme lorsque nous cédons à des crises de colère parce que nous sommes en public ou parce que nous sommes fatigués, crée de l’incertitude chez les enfants.
  2. De plus, le manque de routine stable donne à l’enfant une insécurité, ne sachant pas ce qui se passera dans les situations quotidiennes, générant frustration et colère.
  3. Enfin, l’absence ou l’excès de limites et de règles claires inciteront l’enfant à vouloir obtenir ce qu’il veut par une crise de colère.

Comment prévenir les crises de colère chez les enfants?

Les crises de colère peuvent-elles être évitées ? La bonne nouvelle est qu’il existe des stratégies efficaces pour prévenir et gérer les crises de colère de manière constructive.

Dans la mesure où ces crises de colère surviennent, en particulier pendant les soi-disant « deux années terribles » jusqu’à presque quatre ans, nous pouvons prendre des mesures préventives. L’objectif est de réduire leur fréquence. En empêchant l’enfant d’adopter des crises de colère comme réponse constante à la frustration ou à la colère. Et, surtout, de lui apprendre à connaître et à exprimer ses émotions de manière appropriée.

Voici donc quelques recommandations simples à appliquer à la maison :

  1. Offrez aux enfants un environnement sûr et structuré avec des limites claires et cohérentes.
  2. Établissez des routines quotidiennes pour assurer la sécurité et les aider à réguler leurs émotions.
  3. Encouragez une communication ouverte et affectueuse où les enfants se sentent entendus, compris et pris en charge.
  4. Enseignez-leur des compétences de gestion des émotions. En leur offrant des alternatives pour exprimer leur colère ou leur frustration de manière saine.

Comment les gérer sans perdre patience ?

Lorsque des crises de colère surviennent, nous pouvons nous sentir perdus et impuissants parce que nous ne savons pas quoi faire ni comment réagir. Cependant, au lieu de nous mettre en colère et de fondre en larmes avec nos enfants, nous pouvons utiliser des stratégies qui peuvent nous aider à gérer les crises de colère de manière positive.

1. Restez calme. Le fait d’être en colère ou en détresse donnera à l’enfant une ligne directrice pour apprendre à vous manipuler. Vous devez faire preuve de calme et de fermeté, jamais de colère ou de peur.

2. Ne cédez pas. Soyez fort et n’acceptez pas de lui donner ou de faire ce qu’il veut pour qu’il ne pense pas qu’en faisant une crise de colère, il obtient ce qu’il veut.

3. Concentrez son attention sur une autre activité. Essayez de lui parler de quelque chose de différent ou de le distraire avec une autre activité. De cette façon, vous changez le centre d’attention de quelque chose qui « ne peut pas être fait » à quelque chose qui « peut être fait ».

4. Ignorez le comportement. Il a été constaté que les réprimandes ou les tentatives de persuader l’enfant d’arrêter renforcent positivement le comportement. En ignorant ce comportement, nous décourageons une action que nous ne voulons pas répéter. En leur faisant comprendre que ce n’est pas la manière appropriée de demander ce qu’ils veulent.

5. Soyez cohérent. Si nous voulons changer la façon dont l’enfant voit le monde, ses attitudes et ses habitudes, nous avons besoin de temps et de cohérence. Si nous réagissons de différentes manières aux crises de colère des enfants, parfois en cédant et parfois non, nous créerons de la confusion et de l’insécurité.

Vous n’êtes pas un mauvais parent et votre enfant n’est pas mal éduqué

En conclusion, vous devez toujours vous rappeler que les crises de colère sont normales à ce stade du développement d’un enfant. Vous ne devriez pas prendre le blâme ni penser que vous êtes un mauvais père ou une mauvaise mère. Ou que vous gâtez votre enfant.

Débarrassez-vous de l’idée que c’est mauvais ou que vous « empruntez un mauvais chemin ». Votre enfant traverse simplement une phase nécessaire pour développer des compétences sociales et communicatives qu’il n’a pas encore acquises en raison de son jeune âge.

Enfin, nous vous encourageons à rester calme, à établir des routines cohérentes. A assurer la sécurité de votre enfant et à communiquer avec amour. Malgré les difficultés qui peuvent survenir, votre tout-petit apprendra progressivement à mieux exprimer ses émotions.

Bibliographie

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