8 clés pour générer des espaces de communication familiale

L'importance de la communication familiale ne doit pas être sous-estimée car elle représente un espace de négociation, de croissance et de développement.
8 clés pour générer des espaces de communication familiale

Dernière mise à jour : 17 mai, 2022

Comment allons-nous ? Comment nous sentons-nous ? Qu’arrive-t-il à notre famille ? Bien souvent, nous vivons sous le même toit mais nous ne savons pas ce qui arrive aux autres, ce qui les inquiète ou ce qu’ils veulent, sans savoir le préciser.

Le tourbillon de la vie quotidienne nous amène à supposer que s’il arrive quelque chose aux personnes qui vivent avec nous, elles nous le diront. Ou bien nous nous habituons à avoir des conversations à la va-vite, dans la voiture sur le chemin du travail ou de l’école, au milieu du chaos de la circulation.

De cette manière, nous minimisons l’importance du dialogue et tout le soutien, le soulagement et même la distraction qu’il pourrait nous permettre de trouver. Voyons ce qui nous manque et commençons à générer plus d’espaces pour la communication familiale.

Pourquoi favoriser la communication familiale ?

Promouvoir le dialogue est d’une importance capitale pour le bien-être de la famille. De plus, c’est le principal moyen d’accéder à la vie des autres, surtout celle de nos enfants.

Les conversations sont l’antidote aux hypothèses, aux messages implicites et aux distorsions ou confusions sur la réalité.

Le dialogue permet de grandir et de se remettre en question puisqu’en s’écoutant, on finit par comprendre ce qu’on n’avait pas réussi à comprendre auparavant.

Créer des espaces de communication familiale

dîner en famille partagé habitudes saines
La famille est la première école et les enfants y apprennent par l’observation et les routines quotidiennes. Par conséquent, encouragez les espaces de dialogue pour partager mutuellement les expériences.

1. Choisissez des moments pour parler

Essayez de créer des espaces où tout le monde peut parler de manière détendue, comme le petit-déjeuner, le dîner ou le week-end. Demandez-vous comment votre journée s’est déroulée, quelle est la chose la plus agréable qui vous soit arrivée et ce qui ne l’a pas été.

Générez également un climat de conversation agréable, sans tonalité déclarative, et évitez de vous précipiter.

Une recommandation utile est d’organiser des activités familiales qui permettent de partager du temps, de se connaître et de renforcer les liens.

2. Maintenez une écoute active

Essayez de favoriser un échange fluide. Évitez de monopoliser la conversation, les sermons ou les « je vous l’avais bien dit ». Le pire ennemi du dialogue et de la confiance est l’attitude du « je-sais-tout ».

Il faut savoir identifier les bons moments pour intervenir et les différencier de ceux au cours desquels on cherche à savoir comment va l’autre.

3. Saisissez certaines opportunités en tant qu’excuses pour générer le dialogue

Par exemple, lorsque vous pensez que quelque chose arrive à votre enfant ou après un film révélateur, utilisez une scène pour poser une question ou donner un exemple. Ou même pour vous frayer un chemin vers une conversation informelle.

4. Évitez d’invalider les émotions de vos enfants

Lorsque vous réprimez vos sentiments, vous transmettez à vos enfants l’idée qu’il n’est pas acceptable de s’exprimer naturellement. De cette façon, vous fermez l’espace au dialogue et à la connaissance de leur monde intérieur.

Si votre enfant n’est pas très expressif, aidez-le à se connecter à ses émotions et partagez les vôtres avec lui. Il n’est pas non plus recommandé de forcer les conversations, car il faut savoir donner de l’espace et laisser une voie libre au moment où il en a besoin.

Un autre fait important est d’éviter de minimiser ce qu’ils nous disent ou de se moquer de leurs sentiments.

5. Cherchez des solutions ou faites des suggestions ensemble

La communication est également plus fluide lorsque ceux qui participent se sentent valorisés et entendus. Par conséquent, il est important qu’il y ait des espaces de négociation dans la famille.

Par exemple, que les enfants puissent choisir certaines activités du week-end, qu’ils aient des responsabilités ou qu’ils participent à l’établissement de certaines règles.

6. Mettez en place un langage commun pour améliorer la communication familiale

Souvent, les adultes établissent une distance avec les enfants de la famille parce qu’ils évoluent dans le « monde des grands ». Par exemple, nous utilisons des mots « guindés » ou rigides, au lieu d’essayer de nous déplacer dans leur univers ou d’utiliser des expressions plus quotidiennes et amicales pour eux.

L’empathie et le fait de se connecter à nos enfants sont des conditions favorables pour engager un dialogue riche. Mais cela nécessite que nous les écoutions et que nous entrions dans leur monde.

7. Encouragez l’honnêteté

Générer des espaces de communication familiale implique de créer une atmosphère sûre, dans laquelle nous pouvons être qui nous sommes et absolument authentiques avec les autres. C’est aussi accepter que nous n’allons pas toujours entendre ce que nous voulons ou espérons mais, malgré les différences, le respect doit toujours prévaloir.

Père demandant pardon à son fils pour réparer les dégâts causés après lui avoir crié dessus.
Apprenez à votre enfant à être sincère à travers l’exemple de votre honnêteté. Soyez humble, reconnaissez également vos erreurs et excusez-vous lorsque vous avez commis une erreur.

8. N’utilisez pas que des mots dans la communication familiale

Enfin, il faut souligner que le dialogue ne se limite pas à l’échange de paroles. Souvent, nous ne trouvons pas les bons mots mais nous pouvons les accompagner d’un geste, d’un câlin.

Nous devons aussi être conscients que notre langage non verbal communique bien plus que ce que nous disons.

Regarder en soi

Souvent, nous générons un dialogue ou posons une question sans vraiment vouloir avoir une conversation. Ainsi, nous nous retrouvons avec des pleurs de l’autre côté ou avec une revendication pour laquelle nous n’étions pas prêt, soit par manque de temps, par manque d’envie ou à cause d’une énorme fatigue.

Par conséquent, avant de commencer à parler avec votre enfant, soyez honnête avec vous-même, reconnaissez ce que vous ressentez à ce moment-là et choisissez si vous souhaitez ou non participer à l’échange. Il est valide et sain de reconnaître le manque d’intention, car il n’y a rien de pire que de forcer quelque chose sans raison.

Il faut donner à la parole la place et l’importance qu’elle mérite. Une conversation ne doit pas s’engager sur pilote automatique, car cela peut conduire à un faux intérêt. Reconnaître nos émotions et accepter que nous ne pouvons pas parler sereinement aujourd’hui est nécessaire. Cela signifie prendre soin de soi et prendre soin des autres.


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