7 exercices pour que les enfants tolèrent mieux la frustration

Apprendre à tolérer la frustration est essentiel pour que les petits garçons et les petites filles atteignent le plus grand bien-être possible. Voici quelques techniques simples pour y parvenir.
7 exercices pour que les enfants tolèrent mieux la frustration

Dernière mise à jour : 18 avril, 2022

Apprendre à marcher, grimper aux arbres ou prononcer les premiers mots sont des acquis qui accompagnent le développement des enfants tout au long de leur enfance. Tout ne se résume pas à « oui » ou « maintenant » car il existe des conditions propres, telles que le moment évolutif, et des conditions externes, telles que les limites saines que l’on établit pour préserver leur bien-être.

C’est ainsi que, derrière ces limitations, la frustration nous guette. Le conflit qui surgit entre vouloir et pouvoir est l’un des fondements de la vie elle-même et une pièce extrêmement nécessaire au bon développement socio-psycho-émotionnel de l’individu.

Pour cette raison, nous allons aujourd’hui vous montrer quelques exercices pour que vos enfants puissent mieux tolérer la frustration. C’est parti !

Pourquoi est-il important que les enfants tolèrent la frustration ?

La réponse est très simple : parce que cela fait partie de la vie. Ni les enfants ni les adultes ne peuvent toujours avoir ce qu’ils veulent ou réussir tout ce qu’ils entreprennent, et leur bien-être dépend de leur capacité à vivre avec les émotions que cela suscite.

Par exemple, apprendre à exprimer sa colère parce qu’on n’a pas fini premier d’une course ou parce qu’on n’a pas eu la note que l’on espérait est un apprentissage fondamental pour les tout-petits.

En même temps, il est nécessaire que les adultes travaillent sur leurs propres frustrations, qui surviennent lorsque l’enfant est frustré. C’est peut-être pour cela que nous cherchons à satisfaire l’enfant sur-le-champ, même si nous savons que ce n’est pas le plus approprié.

Mère frustrée essayant de suivre les conseils pour ne pas trop gâter les enfants.

Revoir notre propre comportement (ainsi que les croyances et les pensées associées) nous permettra de comprendre pourquoi nous agissons de la sorte et ainsi d’améliorer la manière d’accompagner la frustration de nos petits.

7 exercices pour que les enfants tolèrent mieux la frustration

L’apprentissage des enfants pour tolérer la frustration est lié à l’acquisition de compétences pour accepter que, dans la vie, ils rencontreront des problèmes et des obstacles. Par conséquent, ils doivent trouver des moyens de les résoudre et de les gérer sans que cela n’affecte leur bien-être.

Prenez note des stratégies suivantes pour les aider !

1. Proposer un jeu où ils doivent être en compétition avec d’autres enfants

Dans les jeux de société ou les jeux de groupe en plein air, une réalité incontournable se révèle : parfois, on gagne et parfois, on perd.

De cette façon, avec certains coups, l’objectif peut être atteint et avec d’autres, c’est tout le contraire. Il est préférable que les enfants vivent la situation dans ce cadre contrôlé et que vous les guidiez tout au long du processus. Demandez-leur ce qu’ils ressentent et exprimez également ce que vous ressentez.

2. Utilisez des histoires, des films, des jeux et d’autres supports pour qu’ils expriment leurs émotions

Recherchez des ressources qui peuvent aider les enfants à explorer leurs émotions (comme la frustration), détecter les problèmes et trouver des solutions à travers les personnages. Selon l’âge, il faudra plus ou moins adapter ces outils pour travailler sur la gestion émotionnelle.

3. Attribuez progressivement les tâches et les responsabilités

Il est important d’apprendre aux enfants à faire certaines choses et de favoriser leur autonomie. Aussi, permettez-leur de découvrir par eux-mêmes comment ils peuvent s’organiser et les actions qu’ils doivent mettre en pratique pour accomplir leurs tâches.

La frustration est étroitement liée à l’estime de soi et au fait de se sentir capable de participer à des activités et d’assumer certaines responsabilités.

L’essentiel au moment de leur donner les consignes est de diviser la tâche en sous-tâches, comme en étapes intermédiaires, et toujours adaptées à leur niveau de développement.

4. Donnez-leur du temps avant d’intervenir

Lorsque vous remarquez que les enfants ont des difficultés, donnez-leur le temps de réfléchir, d’analyser, de percevoir l’émotion qui déclenche ce problème et d’apprendre à utiliser ce revers comme un défi.

Si vous les aidez toujours tout de suite afin qu’ils ne soient pas frustrés, vous leur laisserez peu d’espace pour apprendre à se connaître et arranger les choses avec intelligence.

5. Enseigner la valeur de l’effort

Votre enfant veut un certain jouet ? Dites-lui qu’il l’aura, mais proposez-lui de payer la moitié et demandez-lui de rassembler l’autre moitié de l’argent. Ainsi, vous lui apprendrez que ses économies peuvent être un bon moyen de satisfaire ses désirs, mais que les gratifications ne sont pas toujours immédiates et qu’elles demandent un effort.

Par exemple, selon son âge, vous pouvez lui proposer de vendre des gâteaux ou des jus de fruits à la famille, des bricolages ou des cartes illustrées avec des messages mignons pour ses proches. Ainsi, vous réussirez non seulement à le divertir mais vous le ferez aussi participer à ce qu’il souhaite obtenir.

6. Cherchez des alternatives aux problèmes

Vous pouvez poser un problème ou une tâche à résoudre et inviter vos enfants à penser qu’il s’agit d’un « bouquet de 5 fleurs ». Chaque fleur est une solution au problème et ils doivent réfléchir ensemble à la manière de la traiter. L’idée est qu’ils recherchent des voies alternatives et également de leur démontrer qu’il existe de nombreuses façons d’arriver au même résultat.

En même temps, c’est une excellente ressource pour montrer que nous avons tous des opinions différentes et ainsi promouvoir la tolérance.

7. Jouez à des jeux de progression et de recul avec vos enfants

Par exemple, le jeu des échelles et des serpents ou le jeu de l’oie. Dans chacun d’eux, il y a des cases qui permettent de vous déplacer rapidement et d’autres, plus lentement. De cette façon, vous pouvez guider la dynamique et leur faire remarquer comment, parfois, avancer et atteindre l’objectif implique aussi de revenir en arrière.

Autres recommandations sur la frustration chez les garçons et les filles

Voici quelques recommandations supplémentaires pour accompagner les enfants à mieux tolérer la frustration :

  • Fixez des limites saines. Cela signifie rester ferme et calme pour établir les règles et respecter les émotions des enfants. On ne peut pas toujours dire oui à tout et il faut « savoir frustrer » sans faire de mal. Aidez-les à apprendre qu’il y a un moment et un endroit pour chaque chose.
  • Enseignez-leur à valoriser le processus et pas seulement le résultat. Apprendre est un long chemin et il faut reconnaître chaque pas que font les petits. Ainsi, si au bout du chemin le résultat n’est pas celui attendu, ils sauront que l’effort et l’apprentissage sont en eux-mêmes précieux et importants.
  • Soyez un exemple. Surtout à un âge précoce, les parents sont les principaux référents des enfants. Par conséquent, en cas de situation indésirable, ils doivent être les premiers à être dans l’expectative et être convaincus qu’une leçon peut en être tirée et qu’il vaut la peine de faire des efforts pour obtenir ce que l’on veut. Demander de l’aide aux enfants est aussi une bonne idée car cela leur montre que demander du soutien face à une difficulté est une option valable et recommandée.
Clés et avantages de la parentalité positive.
La vie nous confronte jour après jour à des difficultés et à des obstacles. Par conséquent, il est préférable d’apprendre aux enfants à faire face aux problèmes et à ne pas les éviter.

Le danger de l’hyperparentalité

Les professionnels de la parentalité mettent en garde contre la tendance actuelle des parents surprotecteurs, qui cherchent à tout prix à faire plaisir et à satisfaire leurs enfants. Ce phénomène est connu sous le nom d’« hyper-paternité » et va de pair avec la culpabilité de passer autant de temps loin de chez soi, généralement pour des raisons professionnelles.

L’hyper-paternité est une attention excessive, qui frise l’exagération et qui cherche à résoudre la vie des enfants.

La difficulté de la surprotection est qu’elle ne prépare pas les enfants au monde réel, celui dans lequel ils devront un jour se débrouiller seuls. Ainsi, en résolvant pour eux des choses qu’ils devraient eux-mêmes apprendre à résoudre, ils sont privés de la possibilité de grandir, de se développer et de consolider leur autonomie.

L’hyper-paternité porte atteinte à la tolérance à la frustration, l’une des clés du bien-être et de la santé mentale des personnes.


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