L’explication scientifique de la perte de matière grise durant la grossesse

Femme enceinte couchée se tenant le ventre

On a beaucoup parlé des changements qui surviennent chez les femmes enceintes et de la perte de matière grise entre autres. La grossesse provoquerait notamment un ralentissement de notre mémoire et des troubles pendant l’allaitement.

La science a pu prouver la véracité de ces troubles ressentis par les femmes enceintes.

En ce sens, nous pouvons certifier qu’il se passe quelque chose dans le cerveau des femmes durant la gestation. C’est pour cette raison que des études scientifiques ont été mises sur pied dans le but d’en savoir plus. Grâce à des preuves solides, la science a pu démontrer que ces modifications sont plus remarquables que ce qu’on pouvait l’imaginer.

Les changements pendant la grossesse sont dus à une perte de matière grise

Comme nous le savons, les femmes vivent de multiples transformations durant leur grossesse. D’une certaine façon, nous pourrions penser que le cerveau est aussi affecté par tous ces changements. Néanmoins, la science a pu expliquer qu’au contraire, c’est la perte de matière grise qui occasionne la majorité des transformations.

Illustration d'une femme enceinte avec une robe rouge volante

En d’autres termes, la plupart des effets qui se produisent chez la femme enceinte résultent d’une altération cérébrale. On sait que la mère pense tout le temps à son bébé, qu’elle se sent plus maladroite et oublie fréquemment les choses. Ces symptômes ne génèrent pas de lésions cérébrales, au contraire, ils surviennent car il y a déjà eu une perte de matière grise.

Selon la science, la matière grise est la substance à partir de laquelle certaines parties du cerveau humain sont formées. Il va de soi qu’elle est liée au développement de processus mentaux majeurs tels que l’intelligence et le raisonnement.

Ces derniers temps, une fonction générale de cette substance a été examinée : sa connexion avec d’autres fonctions basiques et sa relation particulière avec le système nerveux central.

La grossesse entraîne des modifications de la matière grise

Des recherches relatives à ce sujet ont montré que la structure aussi bien que la taille du cerveau se modifient avec la grossesse. Par conséquent, la perception des autres personnes ainsi que les sentiments des femmes enceintes sont affectés. De telles modifications sont vitales pour développer l’empathie envers le bébé.

Le but de ce changement aurait une relation avec l’optimisation des fonctions destinées à connaître et à s’identifier avec l’enfant. Par exemple, la mère doit comprendre ses sentiments et être attentive face aux menaces potentielles. En d’autres termes, cela développe cette fonction protectrice indispensable.

Choisir d’avoir un enfant est une décision lourde de conséquences. C’est accepter de voir pour toujours votre cœur battre dans un autre corps que le vôtre. 

-Elizabeth Stone-

Comme nous le savons, il n’est pas utile d’expliquer grand-chose à une mère. Elles commencent à aimer leur enfant et à s’y intéresser complètement avant la naissance. Selon les experts, cet état est en lien avec la perte de matière grise.

Les modifications provoquées par la grossesse dans le cerveau peuvent se maintenir chez la femme durant plusieurs années. Dans les deux premières années de la vie du bébé, elles sont clairement perceptibles. Elles peuvent demeurer  pendant toute la petite enfance. Parfois, ces altérations sont plus profondes et sont liées à un plus grand attachement émotionnel des mères avec leurs enfants.

Une femme enceinte avec les mains posées sur son ventre

Ce que révèle l’étude

La perte de matière grise a été décelée par les chercheurs au moyen d’un scanner cérébral. Pour obtenir ces données, les scientifiques ont observé le cerveau des femmes avant la gestation. Puis ils ont de nouveau scanné leurs cerveaux pendant la grossesse afin d’identifier des changements.

Selon les explications de la chercheuse hollandaise Elseline Hoekzema, la perte de matière grise s’est produite dans les zones impliquant la compréhension et la perception interpersonnelle. À cet égard, ces modifications ne constituent pas un problème grave. Dans ce contexte, c’est un processus d’optimisation qui permet à la mère d’identifier et de soutenir les besoins du nouveau-né.

Autrement dit, c’est un changement qui profite à la fois aux femmes et à leurs enfants. D’après les résultats, aucune modification définitive n’a été observée dans les zones telles que la pensée cognitive, le langage ou l’attention de la femme. Il s’agit d’une variation qui permet d’adapter les capacités de la femme à cette nouvelle étape de sa vie.

 

Bibliographie

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  • Hoekzema, E., Barba-Müller, E., Pozzobon, C., Picado, M., Lucco, F., García-García, D., … & Vilarroya, O. (2017). Pregnancy leads to long-lasting changes in human brain structure. Nature neuroscience, 20(2), 287-296. https://www.nature.com/articles/nn.4458
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