Quels sont les besoins fondamentaux d’un enfant unique?

Les enfants uniques bénéficient d'un certain nombre d'avantages, mais ils présentent également certains inconvénients dont il faut tenir compte lors de leur éducation. Voici trois de leurs principaux besoins.

Famille de deux mères et un fils.

Les conditions des sociétés dans lesquelles nous vivons ont poussé de plus en plus de familles à choisir de n’avoir qu’un seul enfant. On estime qu’environ 28 % des enfants grandissent sans frères et sœurs. Il s’agit d’une tendance à la hausse dans de nombreux pays. Cependant, malgré le fait qu’il s’agisse d’une alternative aussi légitime que les autres, il faut garder à l’esprit que les besoins d’un enfant unique sont particuliers.

Il est indéniable que ces enfants ont un certain nombre d’avantages du fait même de ne pas avoir de frères et sœurs. Par exemple, tout le temps et l’attention de leurs parents sont pour eux.

De plus, comme il y a moins de membres dans la famille, les ressources économiques disponibles sont généralement plus importantes et on a accès à une meilleure qualité de vie. Cependant, il existe également une série d’inconvénients dont il faut tenir compte lors de l’éducation d’un enfant unique pour éviter qu’ils ne nuisent à son développement.

Quels sont les besoins d’un enfant unique ?

Un père qui déjeune avec sa fille.

Contact avec d’autres enfants

Il est vrai que durant les premières années, les enfants profitent davantage du contact avec les adultes. Cependant, dès l’âge de trois ou quatre ans, les plus petits abandonnent le jeu en parallèle et commencent à se mettre en relation les uns avec les autres. Ainsi s’ouvre un monde de possibilités sociales qui les enrichit énormément.

Les enfants qui grandissent avec des frères et sœurs ont plus d’occasions d’apprendre et de pratiquer des compétences sociales telles que le partage, le tour de rôle, la négociation ou la résolution de conflits. En revanche, les enfants uniques n’ont pas l’avantage d’avoir ces premiers camarades de jeu à la maison.

Pour cette raison, il est important de leur garantir des contacts fréquents avec d’autres enfants. Puis de veiller à ce qu’ils aient des opportunités diverses et variées au-delà de la socialisation offerte par l’école. Les activités extrascolaires, passer du temps avec des cousins ou des amis en dehors de la classe. Ou simplement jouer avec d’autres enfants dans le parc sont des activités très adaptées.

Développement de l’autonomie

Lorsqu’il n’y a qu’un seul enfant dans la famille, il est fréquent que toutes les attentes, préoccupations et attentions des parents se tournent vers lui. Ainsi, les enfants uniques établissent généralement des liens étroits avec leurs parents qui, à l’occasion, peuvent frôler la surprotection. Quand il y a plusieurs enfants à s’occuper, il n’est pas possible d’être près d’eux à chaque minute. Toutefois, dans le cas d’un enfant unique, les parents peuvent devenir excessivement intrusifs.

Pour élever un enfant unique, il faut garder à l’esprit qu’il a autant besoin de développer son autonomie et sa confiance en soi que n’importe quel autre enfant.

Pour cela, il ne faut pas commettre l’erreur de résoudre toutes ses tâches. Mais plutôt lui apprendre à les réaliser tout seul progressivement. Il a effectivement besoin d’espace pour développer ses responsabilités, faire des erreurs et en tirer des leçons. Si l’attention est excessive, nous le privons de cette opportunité.

Des limites saines

Enfin, ces petits ont besoin de grandir avec des limites saines et cohérentes. Étant les seuls enfants à la maison, les parents pèchent souvent par excès d’accommodement avec eux. Ils leur donnent tout ce qu’ils veulent, ils cèdent à leurs désirs. Et il n’y a pas de moment où ces enfants doivent être confrontés à d’autres opinions ou aux besoins des autres. Puisqu’il n’y a pas d’autres enfants.

Ainsi, ils peuvent grandir en se sentant au centre de l’univers car chez eux, en effet, ils le sont. Le problème se pose lorsque, sortant dans le monde réel, ils se heurtent au fait qu’ils doivent apprendre à tolérer la frustration, à négocier et à accepter les refus. A l’école, par exemple, les situations ne tournent pas autour d’eux et ils doivent pouvoir s’adapter. Alors, assurons-nous de les préparer à la maison afin qu’ils sachent affronter cette réalité.

Deux parents avec leur fille sur un canapé.

Les besoins d’un enfant unique ne sont pas si différents

En réalité, les besoins de l’enfant unique sont très similaires à ceux de n’importe quel autre enfant. Sauf que parfois, en raison de leur état, nous les oublions. Dans un foyer avec plusieurs frères et sœurs, il n’est pas si nécessaire de penser à établir des règles de coexistence ou à limiter l’attention que nous apportons à chaque enfant. C’est quelque chose qui surgit naturellement en raison de la composition même de la famille.

Pourtant, quand on n’a qu’un enfant, le besoin de bien faire peut nous amener dans l’excès. Soyons conscients, lors de son éducation, qu’il doit apprendre à entrer en relation dans un monde entouré d’égaux et que nous devons lui fournir les outils nécessaires pour cela.

Bibliographie

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  • López, M. E., & Arango, M. T. (2014). El hijo único. Grijalbo.
  • Jiao, S., Ji, G., Jing, Q., & Ching, C. C. (1986). Comparative study of behavioral qualities of only children and sibling children. Child Development, 357-361. https://www.jstor.org/stable/1130591?seq=1
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