Menace d'accouchement prématuré : ce que nous devons savoir

Un accouchement prématuré est une naissance qui survient avant la semaine 37 de gestation. Selon les statistiques, un pourcentage considérable de femmes enceintes peut en être touché: entre 10% et 15%.
Menace d'accouchement prématuré : ce que nous devons savoir

Dernière mise à jour : 30 septembre, 2018

Etant donné que cela peut provoquer certaines complications, nous vous renseignons sur les moyens de détecter la menace d’accouchement prématuré et ce que vous pouvez faire pour le prévenir.

En fonction de la semaine pendant laquelle se produit l’accouchement prématuré, cela peut être :

  • Avant la semaine 28 : prématurité extrême.
  • Entre la semaine 28 et 31 : naissance prématurée sévère.
  • Durant la semaine 32 et 33 : prématurité modérée.
  • Entre la semaine 34 et 36 : naissance prématurée légère.

Les causes de la menace d’accouchement prématuré

La naissance prématurée est provoquée par une combinaison complexe de facteurs aussi bien génétiques qu’environnementaux. Néanmoins, dans la plupart des cas, on ne parvient pas à déterminer la cause exacte.

Bien que les raisons n’aient pas été déterminées de manière définitive, on suppose l’existence de certaines qui ne dépendent pas des habitudes de la mère ou des soins que le bébé reçoit pendant la grossesse. On retrouve notamment la perte du tonus musculaire de l’utérus, les infections utérines ou les hémorragies.

Risque d’accouchement prématuré

Les facteurs de risques se réfèrent aux conditions de la femme, quelques-unes d’entre elles sont inévitables et d’autres sont liées à son mode de vie et, par conséquent, sont gérables.

Facteurs de risques de la mère

  • Les infections.
  • Hypertension.
  • Une ou plusieurs naissances prématurées antérieures.
  • Chirurgies antérieures du col de l’utérus.
La menace d'accouchement prématuré peut être prévenue grâce aux soins prénataux et un régime alimentaire adapté pendant la grossesse.
  • Un stress excessif.
  • Obésité.
  • Une consommation de tabac ou de drogues illicites.

Facteurs de risques liés à la grossesse

  • Existence de plusieurs fœtus en même temps (grossesse multiple).
  • Un excès de liquide amniotique.
  • Une rupture de la poche du liquide amniotique.
  • Malformations congénitales du bébé.
  • Une insuffisance cervicale (le col utérin ne se ferme pas).
  • Le placenta praevia.
  • Décollement du placenta.

Les symptômes

Il est important que la femme reconnaisse la menace d’accouchement prématuré le plus rapidement possible. De cette manière, les complications peuvent être réduites. Face à n’importe lequel de ces symptômes, vous devez vous rendre immédiatement chez un spécialiste :

  1. Une douleur dans la région pelvienne ou abdominale.
  2. Des douleurs dorsales sévères.
  3. Une pression dans la région pelvienne.
  4. Des coliques.
  5. Des contractions régulières.
  6. Une hémorragie.
  7. Des pertes vaginales de toute sorte.

Comment savoir si la menace d’accouchement prématuré est réelle ?

Si l’un des symptômes mentionnés se présente, la maman doit appeler son obstétricien ou se rendre au centre de santé de plus proche de chez elle. Elle y passera les examens suivants :

Dilatation du col de l’utérus. Si le col utérin est ouvert, la mère peut se trouver dans un processus d’accouchement prématuré. La longueur du canal de naissance peut être mesurée à travers une échographie.

Un test de fibronectine. La fibronectine fœtale est une protéine dont les niveaux élevés peuvent indiquer la menace d’un accouchement prématuré. Sa fonction est de maintenir les membranes fœtales attachées aux parois de l’utérus.

Le traitement

Certains traitements médicaux peuvent éviter la naissance avant le terme :

  • Administration de progestéroneC’est le médecin qui détermine si la maman a besoin de cette hormone.
  • Un repos absolu. Il est nécessaire de diminuer la pression sur l’utérus, la mère doit donc rester allongée.
  • Hydratation. Dans les cas légers, l’hydratation afin de maintenir la concentration sanguine dans l’organisme peut se faire oralement à la maison. Dans les cas les plus extrêmes, il vaut mieux se rendre dans un centre de santé pour réaliser une hydratation intraveineuse.
Face à la menace d'accouchement prématuré, un repos absolu est nécessaire.
  • Maturation des poumons du bébé. La complication la plus fréquente et également la plus sévère pour un bébé est liée au manque de maturité des poumons. Cela peut l’empêcher de remplir les fonctions respiratoires. Afin d’éviter cette complication, des corticoïdes sont administrés aux mamans.

Bon nombre des traitements donnés à la mère visent à prolonger le temps de gestation jusqu’à ce que le bébé soit prêt à naître. Toutefois, dans certains cas, c’est inévitable et l’accouchement prématuré est la seule option pour que le bébé survive.

Peut-on prévenir la menace d’accouchement prématuré ?

Certaines naissances prématurées sont inéluctables, quels que soient les soins que la maman reçoit. Cependant, il existe des mesures qui peuvent réduire le pourcentage de risque et aider à ce que la grossesse atteigne son terme :

  • Les soins prénataux. Lorsque la mère apprend qu’elle est enceinte, elle devrait consulter un professionnel pour suivre ses instructions. Parmi elles, il s’agit de prendre les vitamines indiquées, de respecter les calendriers de vaccination et d’effectuer des contrôles réguliers.
  • Prendre soin de l’état de santé : il est fondamental que la mère suive un régime alimentaire déterminé et s’abstienne de certaines habitudes et substances nocives pour la santé.

Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Castaigne, V., Picone, O., & Frydman, R. (2012). Parto prematuro. EMC – Ginecología-Obstetricia. https://doi.org/10.1016/s1283-081x(06)45070-0
  • Faneite, P., Gómez, R., Marisela, G., Faneite, J., Manzano, M., Marti, A., & Urdaneta, E. (2006). Amenaza de parto prematuro e infección urinaria. Revista de obstetricia y ginecología de Venezuela, 66(1), 1-6. http://www.scielo.org.ve/scielo.php?pid=S0048-77322006000100001&script=sci_arttext
  • Ochoa, A., & Pérez Dettoma, J. (2009). Amenaza de parto prematuro: Rotura prematura de membranas. Corioamnionitis. In Anales del sistema sanitario de Navarra (Vol. 32, pp. 105-119). Gobierno de Navarra. Departamento de Salud. http://scielo.isciii.es/pdf/asisna/v32s1/obstetricia3.pdf
  • Palencia, A. (2009). Parto prematuro. Sociedad colombiana de pediatría, 9(4), 10-9.
  • Protocolos SEGO. (2004). Amenaza de parto prematuro.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.