L’importance de l’iode pendant l’allaitement

Si vous pensiez que l'iode était important pendant la grossesse, sachez qu'il l'est aussi pendant l'allaitement. Nous vous en parlons plus en détail ci-dessous.

Pendant la grossesse, vous avez sûrement dû vous supplémenter avec des vitamines que votre gynécologue vous a prescrites pour fournir un complément d’iode et d’acide folique à votre corps. L’iode joue un rôle majeur pendant l’allaitement car ce sera le seul minéral que vous devrez prendre pendant cette période. Comme toujours, cela dépend de chaque mère. De plus, il y aura des femmes qui auront besoin d’un apport supplémentaire d’autres vitamines et minéraux.

Qu’est-ce que l’iode ?

L’iode est un minéral extrêmement nécessaire pour notre corps car il est essentiel à la synthèse des hormones thyroïdiennes. Le corps a également besoin d’hormones thyroïdiennes pour le bon développement des os et du cerveau pendant la grossesse et l’enfance.

Carence

La carence en iode peut produire différentes altérations dans notre corps, telles que :

  • Goitre : c’est l’augmentation du volume de la glande thyroïde. Il se manifeste par une inflammation du cou. Lorsqu’il n’y a pas assez d’iode dans le corps, la thyroïde doit faire beaucoup plus de travail, ce qui provoque des déséquilibres dans les hormones thyroïdiennes.
  • Crétinisme chez l’enfant : il s’agit d’une déficience congénitale qui entraîne un retard physique et mental. Il est très important qu’une mère enceinte ou allaitante ait un apport quotidien en iode plus important qu’un autre adulte pour éviter le crétinisme chez les enfants.
  • Infertilité : une carence en iode et le faible taux d’hormones thyroïdiennes qui en résulte peuvent empêcher les femmes d’ovuler. Cela conduit à l’infertilité.
Le yaourt, le lait et le fromage, ainsi que d’autres produits laitiers, sont des aliments qui contiennent une bonne quantité d’iode.

Où trouve-t-on ce minéral ?

On le retrouve dans les aliments suivants :

  • Sel iodé : c’est la principale source où nous pouvons obtenir plus facilement de l’iode pour notre corps.
  • Poissons et crustacés : les fruits de mer sont naturellement riches en iode. De même, les poissons comme la morue, le thon ou la perche sont de bonnes sources de minéraux.
  • Certaines variétés d’algues : le varech est la plus commune des algues marines avec une bonne source d’iode.
  • Lait et produits laitiers : le lait, le yaourt et le fromage font partie des principales sources de ce minéral que nous consommons actuellement.
  • Œufs : ils sont également une bonne source d’iode.
  • Fruits et légumes : bien qu’en moindre proportion que les aliments précités, on peut aussi y trouver de l’iode.

L’importance de ce minéral

Les pays signataires de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) ont pris un engagement qui comprend la reconnaissance et la protection du droit de l’enfant à jouir du meilleur état de santé possible (art. 24 de la CDE), en plus de l’élimination des troubles dus à la carence en iode (IDD) d’ici l’an 2000.

Elle a été approuvée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 et la Déclaration mondiale pour la survie, la protection et le développement des enfants le 30 septembre 1990. Ainsi, comme droit humain fondamental de l’enfance, on peut affirmer ce qui suit :

  • « Chaque enfant a droit à une quantité adéquate d’iode dans son alimentation. »
  • « Toute femme enceinte ou allaitante a le droit de recevoir une nutrition iodée adéquate pour éviter que le développement mental de l’enfant ne soit affecté par une carence en ce nutriment essentiel. »
Même s’il n’y a pas de carence, il sera nécessaire de se supplémenter non seulement pour la mère, mais aussi pour le bon développement du nouveau-né.

Iode pendant l’allaitement

Les recommandations spécifiques varient tout au long de la vie en fonction de l’âge, du sexe et d’autres facteurs. Les femmes enceintes ou allaitantes ont besoin de plus grandes quantités d’iode, à savoir :

  • Adultes : 150 mcg/jour.
  • Femmes enceintes : 220 mcg/jour.
  • Femmes allaitantes : 290 mcg/jour.

Comme pour le supplément d’acide folique, l’apport supplémentaire en iode doit commencer dès le moment où une grossesse est planifiée. En effet, les besoins augmentent dès le début de cette dernière. En ce sens, on établit que ladite supplémentation se ferait de la façon suivante :

« Les besoins en iode des femmes allaitantes sont estimés à 250-300 µg/jour. L’apport en sel pouvant être réduit pendant cette période, un supplément de 200 µg d’iode par jour sous forme d’iodure de potassium est recommandé pendant l’allaitement, qu’il s’agisse d’un enfant unique allaité ou s’il s’agit de jumeaux ou de frères et sœurs ».

– Comité d’allaitement de l’Association espagnole de pédiatrie –

Garantir le bon développement de l’enfant

Pendant l’allaitement, la mère a besoin d’un apport supplémentaire important en iode car le lait maternel est la seule source de ce micronutriment pour le nourrisson. De plus, ce minéral est important pour le bébé, pour le bon développement de son cerveau. Par conséquent, une mère doit continuer à se supplémenter tout au long de la période d’allaitement.

Si le bébé est nourri de manière artificielle, on doit utiliser des préparations contenant les quantités nécessaires de ce minéral. Ainsi, on cherche à garantir le bon développement de l’enfant, avec une importance particulière s’il s’agit d’un bébé prématuré.

Bibliographie

Toutes les sources citées ont été minutieusement examinées par notre équipe afin de garantir leur qualité, fiabilité, pertinence et validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et d’une précision académique ou scientifique.

  • Delshad H, Azizi F. Iodine nutrition in pregnant and breastfeeding women: sufficiency, deficiency, and supplementation. Hormones (Athens). 2020 Jun;19(2):179-186. doi: 10.1007/s42000-019-00160-2. Epub 2019 Nov 27. PMID: 31776808. Disponible en https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31776808/
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