Les enfants qui veulent attirer l'attention : qu'y a-t-il derrière et comment agir ?

Lorsque les enfants veulent attirer l'attention, en réalité, ce qu'ils veulent nous dire va au-delà de ce comportement.
Les enfants qui veulent attirer l'attention : qu'y a-t-il derrière et comment agir ?
Maria Fátima Seppi Vinuales

Rédigé et vérifié par la psychologue Maria Fátima Seppi Vinuales.

Dernière mise à jour : 16 décembre, 2022

Une crise de colère au milieu du supermarché ou une scène de pleurs à la porte du jardin, cela vous parle ? Toutes les mères ont à leur actif une histoire d’enfants qui veulent attirer l’attention. Mais qu’est-ce que ces situations ont en commun ? Pour nous guider dans la réponse, il est important de comprendre que tous les enfants ne sont pas capables d’exprimer ce qui leur arrive avec des mots : ils le font donc avec des actions. Selon leur âge, les enfants trouveront différentes façons de l’exprimer. Il s’agit d’aller un peu plus loin et de ne pas voir ce fait seulement comme un caprice, mais comme quelque chose qui va au-delà. Voyons de quoi il s’agit et ce qui peut être fait.

Que sont les appels d’attention des enfants ?

On les appelle aussi « crises de colère » mais, en réalité, lorsque les enfants attirent l’attention, c’est parce qu’ils traversent une situation de dérégulation émotionnelle. Ils sont frustrés ou en colère et ont perdu le contrôle. Pour cette raison, ils ont besoin d’une personne extérieure qui leur permette de retrouver leur calme. Il faut comprendre qu’il y a un autre message à déchiffrer : « Maman, quelque chose ne va pas chez moi, je me sens comme ça et j’ai besoin d’aide ». À ce stade, les enfants n’ont pas besoin de défis, de cris ou de punitions.

Comment les enfants attirent-ils généralement l’attention ?

Certains des comportements les plus fréquents à travers lesquels les enfants cherchent à nous transmettre un message sont les suivants :

  • Ils agissent comme s’ils étaient malades.
  • Ils ont des crises de colère.
  • Par ailleurs, ils présentent des crises de larmes.
  • Ils nous provoquent ou nous défient.
  • Ils interrompent constamment la conversation.
Les crises de colère chez les enfants sont à prévoir et ne se produisent pas seulement dans notre maison. Cependant, la façon dont nous réagissons et accompagnons dans cette situation est ce qui fera la différence.

Que pouvons-nous y faire ?

Parfois, il peut sembler qu’un certain comportement ne se désactive qu’en cédant à la demande. Or, ce n’est pas la chose à faire. Dans ces cas, il est recommandé d’essayer de détourner l’attention ou de négocier. Par exemple, on peut lui dire : « Je comprends que tu ressentes ça parce que tu veux dormir chez grand-mère, mais aujourd’hui tu ne peux pas. Ce qu’on peut faire, c’est l’inviter à une soirée pyjama à la maison un autre jour. » Ainsi, lorsque nous émettons d’autres possibilités, nous aidons à focaliser l’attention ailleurs, loin de l’œil du cyclone.

Comment agir lorsque les enfants veulent attirer l’attention

Nous allons ici passer en revue quelques recommandations à garder à l’esprit pour faire face à une situation de colère.

Rester calme

Tout d’abord, nous devons nous préparer à rester calmes. En effet, nous réagissons parfois avec colère ou impatience, ce qui finit par rendre plus difficile une réponse appropriée. Ce peut même être le début d’une escalade sans fin. Se mettre en colère, leur crier dessus, les punir ou les laisser seuls n’est pas la meilleure solution.

Ce que nous pouvons faire, c’est les aider à se calmer et leur demander ce que nous pouvons faire pour qu’ils se sentent mieux. Aussi, gardons à l’esprit que les recettes universelles ne fonctionnent pas toujours, puisque chaque enfant est unique. Pour cette raison, il est important de se laisser guider par ce que l’on sait d’eux, par leur tempérament, par la situation et par le moment d’évolution dans lesquels ils se trouvent.

Demandons-nous comment nous influençons ce comportement

D’autre part, nous pouvons aussi nous demander comment nous influençons ces comportements. Pouvons-nous consacrer du temps à cet enfant ? Comment est ce temps que nous passons avec lui ? De plus, nous pouvons nous plonger dans le contexte de cet enfant, s’il vit une situation particulière ou au niveau familial, s’il y a eu un changement à l’école, entre autres. Cela peut également nous guider à la fois dans ce qu’il ressent et ce que nous pouvons faire à ce sujet.

Accompagner les enfants et les aider à nommer leurs émotions est une façon pour eux d’apprendre à les reconnaître puis à les gérer.

Répondre avec empathie

Il est nécessaire que notre réponse se fasse sur la base de l’assertivité et de l’empathie, à travers le dialogue. Il faut essayer de penser à leur place et non à partir de ce que nous attendons d’eux. Ainsi, une fois que nous parvenons à les calmer, nous pouvons les aider à réfléchir à la raison pour laquelle ils se sentent ainsi et à ce qu’ils veulent nous dire.

Une fois qu’ils sont calmés, nous pouvons passer à une deuxième phase d’enseignement : nous les aiderons à réfléchir à la manière dont ils pourraient s’exprimer ou communiquer lors d’une future occasion.

Ne faisons pas avec un enfant ce que nous ne ferions pas avec d’autres personnes

Pourquoi réagissons-nous mal lorsqu’un enfant fait quelque chose que nous n’aimons pas pour attirer notre attention ? Pourquoi les laissons-nous seuls ou crions-nous plus fort ? Ferions-nous la même chose avec un ami ou un autre adulte ? Nous ne pouvons pas toujours avoir la réponse parfaite. Les enfants sont en plein développement et sont en phase d’apprentissage pour faire face au monde complexe des émotions.

Ce sont les adultes qui doivent être des pionniers et les aider, les guider et les conseiller. Bien sûr, cela signifie qu’au-delà de fixer des limites aux comportements indésirables ou inappropriés, nous validions leurs émotions.

Enfin, la manière dont nous contiendrons les situations de stress ou d’angoisse dans l’enfance sera très significative pour eux. Le message que nous leur transmettons est que nous les aimons en toutes circonstances et pas seulement lorsqu’ils se comportent bien. De cette façon, ils apprendront à s’autoréguler à l’avenir.


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  • Goleman, Daniel. El cerebro y la inteligencia emocional: nuevos descubrimientos. B de Books, 2015.
  • Siegel, D. (2019). Disciplina sin lágrimas. Santiago, Chile: Penguin Random House Grupo Editorial

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