Pendant des décennies, nous avons gardé le même système et les mêmes méthodes éducatives clairement dépassées. La nécessité d’un changement des approches des modes d’éducation et de transmission des connaissances devient de plus en plus évident.
C’est pourquoi, aujourd’hui nous allons vous parler de la neuroéducation dans les salles de classe, cet air nouveau qui peut révolutionner l’enseignement.
Qu’est-ce que la neuroéducation ?
La neuroéducation est l’union des neurosciences et de la pédagogie dans le but d’optimiser l’expérience d’apprentissage.
Cette discipline cherche à comprendre le fonctionnement cérébral (comment notre cerveau reçoit, crypte ou mémorise l’information) afin de l’appliquer à l’enseignement. De cette façon, des améliorations surviennent dans les méthodes éducatives.
Il s’agit donc de comprendre que les êtres humains effectuent un traitement intégral dans lequel la pensée, les sentiments et l’action sont un ensemble invisible qui donne sens à l’expérience de l’apprentissage. Dans cette optique, il s’agit d’adapter le travail dans les salles de classe.
Les concepts fondamentaux de la neuroéducation dans les salles de classe
- Plasticité du cerveau. La connaissance n’est pas statique. Notre cerveau possède une plasticité qui nous permet de modeler et de modifier les connexions neuronales à travers l’apprentissage continu.
- Les neurones miroirs. Cet ensemble de cellules cérébrales nous permettent d’apprendre non seulement à travers l’expérience propre, mais également par l’observation des autres. Grâce à elles, nous développons l’empathie et l’acquisition du langage.
- Interaction entre la génétique et l’expérience. La réalité de nos habiletés et de nos capacités est déterminée par l’épigénétique. Il s’agit de la conjonction de notre génétique qui s’appuie sur les bases de ce qui nous attire le plus ou nous est le mieux donné. Ainsi que sur l’expérience qui façonne et modifie ces bases.
- Apprentissage émotionnel. Pour qu’une bonne intériorisation de l’information ait lieu, il ne suffit pas de la recevoir à un niveau théorique. Tout le contenu qui évoque des émotions chez la personne sera appris plus facilement et de façon permanente.
- Apprentissage significatif. Pour comprendre réellement quelque chose, nous avons besoin de l’amener dans le “monde réel” et d’en faire l’expérience. Nous devons découvrir à quoi cela sert vraiment et à un niveau pratique ce que nous apprenons.
Comment s’applique la neuroéducation dans les salles de classe ?
Il est très important pour les enseignants de connaître le fonctionnement du cerveau afin d’optimiser le rendement scolaire de leurs élèves. Les principales implications de l’intégration de la neuroéducation dans les salles de classe sont les suivantes :
A quoi doit ressembler l’apprentissage ?
- La curiosité est essentielle pour apprendre. Il faut favoriser l’espoir et le désir inné d’apprendre chez les élèves. En leur proposant des défis et des aventures dans l’enseignement des contenus.
- L’apprentissage doit être actif. Cela n’est pas suffisant que les élèves reçoivent l’information de manière passive. Ils doivent également la manipuler et participer activement à son élaboration.
- L’apprentissage émotionnel et significatif est indispensable.
- Il est particulièrement important de mener l’enseignement à travers différents axes, afin que la nouveauté (dans les canaux de communication) ainsi que la répétition des contenus prennent forme. Il sera donc beaucoup plus facile pour l’élève d’intégrer les connaissances.
A quoi doit ressembler l’environnement ?
- L’environnement physique de la classe doit être adapté. Il doit être beau, rangé et varié. Ainsi, de cette manière les enfants sont plus attentifs aux stimulus changeants.
- Il doit également y avoir une décoration intégrée à l’unité didactique du moment. Avec un éclairage le plus naturel possible.
- Une musique douce de fond est aussi appropriée.
Quelle doit être l’action des enseignants ?
- Les enseignants doivent s’efforcer de créer un climat positif dans la salle et doivent faire preuve d’empathie et de proximité avec les élèves.
- Il est primordial d’aider les élèves à identifier et gérer leurs émotions. Autrement dit, d’être capable de ne pas réagir de manière impulsive, mais plutôt de répondre de façon réfléchie et adéquate.
- Les élèves doivent recevoir une rétroaction utile et constructive. En d’autres termes, il ne suffit pas de donner une valeur numérique au travail de l’enfant. Mais il est nécessaire également d’offrir des lignes directrices spécifiques pour améliorer les erreurs et, surtout, maintenir la motivation en soulignant ce qui a été fait correctement.
- Aider les élèves à construire une estime de soi saine, à se sentir capables et estimés. Pour cela, il faut éviter à tout prix de faire des comparaisons avec les autres élèves.
Bibliographie
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