Pleurer en cachette n’est pas un mal. En effet, durant la grossesse, la période post-partum et pendant les 3 premières années de vie de nos enfants, c’est quelque chose de normal dans bien des cas. En général, cela ne relève pas d’un problème clinique. Pleurer de temps en temps pour émerger à nouveau sans tensions est libérateur, voir même guérisseur.
D’autre part, le fait d’éduquer est toute une épreuve d’endurance pour laquelle personne ne nous a préparé. Tout au long de notre vie, nous avons endossé de nombreuses compétences personnelles et professionnelles. Néanmoins, avec l’arrivée du premier bébé, nous éprouvons soudainement certaines peurs auxquelles nous n’avions pas pensé auparavant.
Avec un enfant, chaque jour représente un défi. Il faut se faire à l’idée que les livres n’expliquent pas tout, que nos mères, nos amies ou nos sœurs pourront nous aider avec leurs expériences. Mais chaque enfant est unique et chaque famille, chaque personne, vit une réalité exceptionnelle.
A l’éducation, certes on ajoute l’aspect économique, le travail, le foyer, le maintien du bonheur au sein du couple… Sans oublier non plus notre estime de soi, notre épanouissement personnel. C’est comme vivre dans un puzzle où toutes les pièces doivent s’ajuster parfaitement, où tout doit être infaillible.
Ceci est une grande source de stress et d’anxiété.
Les raisons pour lesquelles nous pleurons en cachette
Beaucoup vous diront : “c’est à cause des hormones !”. “Ce besoin de pleurer en cachette et ces déprimes soudaines ne sont rien de plus que l’effet des changements hormonaux si communs à toutes les mères”.
Il est tout à fait possible qu’à certains moments, elles soient à l’origine de ces pleurs. Cependant, les femmes ne sont pas des “hormones sur pattes”. Elles ne déterminent pas tout ce que nous sommes et ce que nous sentons. Effectivement, même les pères et les femmes qui n’ont pas accouché mais qui sont mères ressentent parfois ce chaos émotionnel.
Voyons maintenant certaines raisons pour lesquelles nous pouvons sentir cela.
La fatigue accumulée
Les larmes sont utiles pour attirer notre attention, pour nous libérer d’émotions et nous permettre de penser clairement par la suite.
- Parfois, le fait de ne pas dormir suffisamment, de garder un œil sur chaque chose que fait ou ne fait pas notre enfant nous plonge dans un état de vigilance très fatiguant.
- Lorsque nous nous trouvons dans ce genre de situation, il est nécessaire de déléguer les fonctions durant quelques heures pour pouvoir se reposer.
Vous ne serez pas une mauvaise mère si vous faites une sieste, si vous prenez un bain relaxant pendant que votre conjoint ou un membre de la famille s’occupe de votre enfant.
Ne pas savoir pourquoi notre bébé pleure
Qu’on le croit ou non, les pleurs d’un bébé nous alertent et aiguisent instantanément notre instinct maternel. Cela peut nous entraîner également dans un chaos émotionnel très important quand nous ne savons pas pourquoi il pleure et ce dont il a besoin.
- Ces questions sont très fréquentes chez les nouvelles mères. A leur tour, cela peut être une source de stress qui se termine, à un moment donné, en d’autres “pleurs”, ceux des mamans.
- N’hésitez pas à consulter votre pédiatre au moindre doute. Les bébés pleurent pour des raisons très fondamentales : la faim, la peur, le besoin de réconfort et de proximité, car ils ont besoin d’être changés…
Être mal dans sa peau physiquement
La maternité change notre corps. Nous avons pris du poids et ce n’est pas facile de récupérer la taille d’avant. La rétention d’eau, le ventre gonflé, notre poitrine, les vergetures, les varices, nos joues florissantes… Nous ne pouvons pas nous empêcher de nous sentir peu attractives face au miroir.
On se dit que c’est normal, que tout va bien, que nous sommes mères et que c’est la meilleure chose qui nous soit arrivée. Toutefois, il y a des moments où le découragement arrive avec force, car on a à peine le temps de se préparer un bon régime, de sortir faire du sport…
Ce sont beaucoup de choses à gérer et nous n’avons le temps pour rien
Vous avez un bébé, vous pensez à retourner au travail ou vous y êtes déjà, vous essayez de maintenir la maison rangée, il y a une multitude de choses à faire et de préoccupations à résoudre.
- Vous avez à peine le temps de rien ! Dans ces moments où vous atteignez la limite, seule une chose vous soulage : pleurer en cachette, quelques minutes seulement, un bref instant juste pour retrouver le calme.
Si cela ne change rien, essayez de modifier le rythme et de vous recentrer. Profitez davantage du présent avec votre enfant, pratiquez du yoga, de la natation, la pleine conscience…
Malgré tout, j’aurais toujours un sourire pour mes enfants
Comme nous l’avons dit au début, pleurer en cachette n’est en aucun cas synonyme de faiblesse. Fort est celui qui se permet ces instants de complicité avec son âme pour libérer des tensions, remettre les idées en place et voir les choses autrement.
- Solides sont les parents qui laissent de côté leurs peurs, leurs inquiétudes et leurs tensions afin d’apporter le meilleur d’eux-mêmes à leurs enfants. Apaiser le stress avec les larmes est sain, car ceux qui s’autorisent à pleurer comprennent que les sentiments et les émotions doivent se manifester.
- Cela nous aide à être beaucoup plus habiles avec nos enfants, plus empathiques, plus proches et plus sages.
N’hésitez donc pas, si vous en avez besoin, pleurez. Le soleil brillera plus fort par la suite.