Accouchement eutocique et dystocique : quelle est la différence ?

Accouchement eutocique et dystocique : de quoi s'agit-il ? Il est probable que, dans un livre ou une revue sur les grossesses, vous ayez lu des commentaires à ce sujet ou qu'il ait fait l'objet d'une conversation entre amies. Ci-dessous, nous vous apprenons à faire la différence entre un accouchement eutocique et dystocique et nous vous expliquons les caractéristiques de chacun.
Accouchement eutocique et dystocique : quelle est la différence ?

Dernière mise à jour : 10 septembre, 2018

Accouchement eutocique et dystocique

Une classification technique des accouchements est celle qui distingue l’accouchement eutocique et dystocique. Ces termes sont utilisés presque uniquement au niveau médical. Mais à quoi cette distinction se réfère-t-elle spécifiquement ?

L’accouchement eutocique

C’est celui qui se déroule sans la nécessité de l’intervention du médecin. C’est la naissance traditionnellement considérée comme naturelle et qui se passe par voies vaginales. Quand un accouchement eutocique est prévu, on ne peut pas anticiper avec certitude la date exacte de la naissance. On en estime une et ensuite la nature est celle qui a le dernier mot. Ce type d’accouchement se produit généralement entre la semaine 37 et 41.

L'accouchement eutocique

 

Le moment venu, le bébé se place naturellement avec la tête dans le canal de naissance, c’est-à-dire la zone du pubis de la femme. Avec les contractions et les poussées, le bébé est propulsé, il veut déjà sortir. L’objectif de l’intervention du médecin est d’accompagner la femme et de la stabiliser émotionnellement. Il doit également veiller à ce qu’il ne se produise aucun dysfonctionnement qui entraverait la naissance normale.

Certaines femmes choisissent l’anesthésie péridurale. D’autres font le choix de s’exposer aux douleurs pour ne perdre aucune sensation du moment de la naissance de leur enfant. Si l’anesthésie n’est pas pratiquée, la maman doit être spécialement surveillée. Les douleurs peuvent l’épuiser, provoquer de la peur et un certain manque de contrôle. La respiration aidera beaucoup à maintenir le calme à ce moment-là.

L’accouchement eutocique est celui que la nature a prévu pour toutes les femmes et celui qui comporte le moins de risques, autant pour la mère que pour l’enfant”

L’accouchement dystocique

Il survient lorsqu’il y a des complications qui exigent l’intervention du médecin. Les causes de ce type de naissance sont appelées “dystocies”. Elles sont classées en deux groupes, selon leur origine, la mère ou le bébé.

  1. Les dystocies maternelles, obéissent aux conditions de la maman.
  2. Les dystocies fœtales, sont déterminées par la situation du bébé.

Les dystocies maternelles

Dans ce groupe se trouvent les anomalies dans l’organisme de la femme qui accouche. Elles peuvent être de deux types :

  • Les dystocies mécaniques sont celles qui affectent la structure osseuse du bassin. Il existe des situations où, après dilatation, on diagnostique un manque d’espace dans la région pelvienne qui permet la sortie du bébé. D’autres dystocies mécaniques ont un lien avec l’utérus ou le canal de naissance. Elles touchent les parties molles. Dans ces cas, c’est l’obstétricien qui décide comment procéder.
  • Les dystocies dynamiques sont celles qui affectent la capacité de contraction de l’utérus. Elles peuvent altérer la fréquence et l’intensité des contractions. Parfois, ces dystocies provoquent des contractions trop fortes. D’autres fois, elles sont très faibles et peu fréquentes. Les contractions non rythmiques font également partie de ces dystocies dynamiques. Ces complications peuvent interférer dans l’accouchement.
L'accouchement eutocique

 

Les dystocies fœtales

  • Le bébé est en position transversale ou oblique. C’est un cas de dystocie fœtale. L’enfant n’est pas placé en position céphalique. A la place d’introduire la tête dans le bassin de la maman, il se présente de façon transversale. Dans cette situation, l’obstétricien prendra certainement la décision de réaliser une césarienne.
  • Présentation en position podalique ou en siège. Dans ce cas ce sont les pieds ou le siège qui sont placés dans le canal de naissance. Le médecin peut opter pour faire une césarienne. Si les conditions étaient optimales, l’accouchement vaginal ne serait pas totalement exclu.

Peut-on prévenir un accouchement dystocique ?

Les recherches indiquent qu’il existe des conditions préalables à l’accouchement qui permettent d’anticiper d’éventuelles dystocies. Parmi ces conditions on trouve l’âge avancé de la mère, ainsi que la taille et le poids excessifs du bébé. C’est le cas également d’un accouchement qui dure longtemps. Ce sont des alertes qui détermineront l’attention particulière que le médecin portera au contrôle des difficultés possibles.

On conseille souvent aux femmes enceintes de bouger et de marcher avant l’accouchement. Changer de posture pendant le travail peut aider le bébé à se placer correctement et prévenir ainsi les accouchements dystociques. De plus, les techniques de relaxation et de respiration profonde contribuent aussi à accroître la sécurité de la future mère.

 

 


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  • Gordon: Obstetrics Gynecology & Infertility. 5th Edition. Scrub Hill Press Inc. 2001.
  • Rivlin: Manual of Clinical Problems in Gynecology and Obstetrics. 5th Edition. Lippincott Williams & Wilkins, Philadelphia. 2000.
  • Lambrou: The Johns Hopkins Manual of Gynecology and Obstetrics. Lippincott Williams & Wilkins, Philadelphia. 1999.

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