Parmi leurs avantages, les techniques de respiration pendant l’accouchement activent le système circulatoire. De plus, elles maintiennent les muscles solides durant la mise en oeuvre. Elles élèvent l’activité cardio-respiratoire et aident la mère à contrôler la douleur et à recharger ses batteries.
La manière de respirer pendant l’accouchement
Certains spécialistes maintiennent que la respiration est un processus spontané que la mère acquiert durant l’accouchement. Cependant, il existe quatre techniques basiques que l’on enseigne durant les cours de préparation à l’accouchement.
Pour leur efficacité, les techniques de respiration pendant l’accouchement doivent respecter un schéma respiratoire. C’est pourquoi le père ou les visiteurs vont venir accompagner la mère dans ce processus respiratoire.
La meilleure manière de suivre un schéma respiratoire est de regarder la personne pendant qu’elle applique la technique. De cette manière, suivre le schéma avec une autre personne aide la mère à ne pas se déconcentrer.
Au contraire, la perte de contrôle de la respiration pendant l’accouchement provoque du stress et de l’anxiété chez la mère. La perte de contrôle entraine ainsi une respiration de panique. Les respirations très courtes et incontrôlées peuvent provoquer de l’hyperventilation et une perte de connaissance.
Les techniques de respiration pendant l’accouchement
Les techniques de respiration pendant l’accouchement vont imprimer un modèle durant ce moment si important. De plus, elles aident à maintenir un taux d’énergie nécessaire pour le moment de l’accouchement.
Respiration Lente ou Abdominale
Lorsque les contractions commencent, on applique la Respiration Lente ou Abdominale. Cela consiste à réaliser des respirations profondes par le nez tandis que l’abdomen se gonfle. Ensuite, on doit expirer l’air par la bouche. L’expiration doit être plus longue que l’inspiration et on doit marquer une pause de quelques secondes entre une respiration et une autre.
L’objectif est de guider le rythme de la contraction et de contrôler la douleur.
Respiration Accélérée Légère
A mesure que les contractions s’intensifient, il est normal que la respiration s’accélère. Certains spécialistes appellent cela la Respiration Accélérée Légère. Ce sont des inspirations un peu plus courtes mais qui reprennent le schéma nez-bouche.
On prend une petite quantité d’air par le nez au moment où commence la contraction et on expulse par la bouche lorsqu’elle se termine. On peut expulser en une seule fois ou en quatre temps. Si les contractions augmentent , les respirations se feront au niveau du thorax et de l’abdomen. Ce sont des respirations plus courtes qui augmentent le niveau d’oxygène du bébé et aident en plus à contrôler la douleur.
Halètement ou Respiration Variable
On l’utilise lorsque l’on attend le niveau de dilatation suffisant. Cette technique aide à atténuer la sensation d’épreinte.
Cela consiste à faire des respirations très courtes par le nez et la bouche. On connait également cette technique sous le nom affecteux de “petit chien”. On inspire l’air par le nez au début de la contraction et on fait deux expirations courtes. Vous pouvez essayer d’émettre un son pour vous aider à mieux visualiser les respirations.
Cette technique doit être appliquée dans une position confortable pour la mère afin d’éviter l’hyperventilation. Elle doit également maintenir le menton droit, soufflant face à elle, pour éviter l’épreinte.
Respiration d’expulsion
C’est la dernière technique de respiration pendant pendant l’accouchement. Arrivé à ce stade là, la mère sera prête à donner naissance à son enfant.
Elle doit prendre une grande bouffée d’air pour se remplir les poumons. Au moment de sentir le besoin de pousser, elle doit incliner le menton vers la poitrine. Elle relève les jambes et pousse en laissant sortir l’air peu à peu. Enfin, elle inspire et expire de manière naturelle pour reprendre son souffle. Elle peut répéter ceci jusqu’à 3 fois pour recharger son énergie jusqu’à la prochaine poussée.
Durant la poussée, la mère tentera de détendre son pelvis. Cela aidera à l’expulsion du bébé. Il est important d’éviter de retenir sa respiration au moment de pousser car cela peut provoquer des dommages au plancher pelvien et retenir l’oxygène jusqu’à ce que le bébé naisse.
Le processus de poussée doit durer 5 à 6 secondes. L’action de compter sera réalisée par l’accompagnateur de la mère ou le spécialiste.
Il est recommandé de pratiquer ces techniques de respiration à l’accouchement avant la date prévue d’accouchement ou encore de suivre des cours de préparation à l’accouchement. De la même manière, il est conseillé d’appliquer les schémas respiratoires de relaxation durant la grossesse. Se placer face à un miroir et pratiquer les techniques vous aidera à garder votre concentration, suivre le schéma et être conscient de la respiration que vous réalisez.
Bibliographie
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