Mauvaises influences : est-il possible de les contrôler ?

Les mauvaises influences peuvent affecter de façon permanente le développement d'une personne. Cependant, en tant que parents, l'important n'est pas de fixer des limites strictes, mais de parler et de montrer d'autres points de vue.
Mauvaises influences : est-il possible de les contrôler ?
María Alejandra Castro Arbeláez

Rédigé et vérifié par la psychologue María Alejandra Castro Arbeláez.

Dernière mise à jour : 08 juillet, 2021

 Il existe une préoccupation des parents qui est toujours d’actualité, celle des mauvaises influences dans la vie des enfants, surtout lorsqu’ils atteignent l’adolescence.

C’est un âge, comme le mot lui-même le précise (un mot latin dérivé du verbe adolescere : grandir, se développer), dans lequel l’enfant traverse de nombreux changements et remet en question de nombreux domaines de la vie, et par conséquent, est sensible à bien d’autres influences, pas seulement celles de ses parents.

La première chose qu’il peut nous être utile de se demander est : Qu’appelons-nous mauvaises influences ? Parfois, il peut s’agir d’un simple préjugé. Communément guidé par des stéréotypes, on a tendance, par exemple, à généraliser et à juger une personne sur son apparence, sans même avoir eu une conversation au préalable.

Mais pourquoi les mauvaises influences nous effraient-elles autant ? Ne devrions-nous pas faire confiance à nos enfants ? 

Les raisons découlent généralement de deux situations.

D’un côté, il y a l’adolescence (les mauvaises fréquentations commencent à nous inquiéter à partir de cet âge, puisque c’est à ce moment que nos enfants gagnent en indépendance pour choisir leurs amis et commencer à sortir avec eux). L’adolescence est une époque de nombreux changements. C’est lorsque nos enfants acquièrent plus d’autonomie, ce qui entraîne chez eux le sentiment qu’ils sont déjà grands et capables de prendre des décisions.

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L’enfance nous a toujours été présentée comme l’âge de la pureté et de la joie, mais nous savons que ce n’est pas le cas. Cette période de notre vie peut avoir un côté très dur : c’est certainement le cas pour beaucoup d’entre nous.

De plus, à l’ère des « vies enfermées dans des appartements », il y a trop de contraintes : ne pas faire de bêtises, ne pas jouer avec l’eau, ne pas courir, ne pas faire de bruit car il y a des voisins. Ça doit être dur pour un enfant.

Ainsi, l’adolescence peut être vécue comme le premier sentiment de libération de l’enfant : il peut quelquefois sortir seul, ses parents ne contrôlent pas ses amitiés, son corps subit des changements très extrêmes et la sexualité émerge.

Ils vivent une sorte d’avant-goût de la vie d’adulte. Avant-goût parce qu’ils vivent encore avec leurs parents et doivent donc subir leur routine de vie. C’est alors que les conflits commencent.

D’un autre côté, il y a un manque de confiance envers les enfants. Pourquoi en fait-on l’expérience ? Bien sûr, c’est quelque chose de très personnel et chacun doit se poser la question.

Il est vrai que les enfants nous réservent toujours des surprises. Nous n’avons aucun moyen de contrôler tout ce qui leur arrive mais nous n’avons pas non plus l’intention d’être toujours derrière eux.

Certains parents essaient de tout contrôler mais cela s’avérera vite être un échec. Cela va braquer les enfants et les dégoûter de la vie familiale.

Chacun de nous devra apprendre au fur et à mesure à trouver un équilibre entre tout contrôler et laisser une certaine liberté.

Concernant le sentiment de méfiance, on pense que nos enfants vont nous mentir ou qu’ils ne sauront pas se défendre face à une situation qui pourrait les mettre en danger. C’est simplement que nous passons trop peu de temps avec eux, que nous n’avons pas assez parlé avec eux et, en conséquence, nous les connaissons mal.

Si c’est le cas, il est clair que nous aurons peur des mauvaises influences. Cette crainte peut venir précisément du fait que nous les avons peu influencés nous-mêmes.

Il faut consacrer des heures aux enfants. Le problème c’est que de plus en plus, la structure sociale est mise en place pour qu’on s’en sépare vite.

C’est presque mal vu quand on dit qu’on est juste des mères, il semble que ce choix soit devenu une question de “à quelle classe appartenons-nous”, puisque le commentaire en retour est toujours : “Si vous pouvez vous le permettre”…

La conversation familiale est quelque chose qui se crée. Profiter d’un repas, commenter les choses, interpréter le monde, leur donner des points de référence, porter des jugements sains, enfin, créer des versions de la vie.

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Évidemment, pour que nos enfants veuillent entendre ce que nous disons, nous devons être un exemple pour eux en tant que personnes.

Une chose qui est très probable est qu’à l’adolescence nos enfants ne nous aimeront pas juste parce que nous sommes les parents qui les ont élevés depuis qu’ils sont petits. Nous devons leur offrir autre chose.

Une chose est sûre, provoquer des opportunités marche encore mieux que la « pédagogie ». Ramener à la maison un nouveau livre et le laisser bien en vue quelque part, regarder un nouveau film sans les inviter.

Tout cela peut les amener à venir vers nous et à s’intéresser davantage à ce que font ou pensent leurs parents, et à ne pas se laisser emporter par de mauvaises influences.

Une chose est sûre, nos enfants sont extrêmement curieux et cela nous offre de nombreuses possibilités.

Ainsi, au lieu de nous méfier de leurs amis, ou de penser à priori que nos enfants subissent de mauvaises influences, essayons de leur offrir d’autres possibilités plus intéressantes, ce qui rendra également notre propre vie plus intéressante.


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  • Greenwood, R. (2011). Suelta a Nuestros Hijos: Pasos para liberar a sus hijos de las malas influencias y el acoso demoniaco. Charisma Media.
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