Il a déjà deux ans. Même s’il a des problèmes pulmonaires et un souffle au coeur, sa vie se déroule normalement comme celle de tout autre enfant. L’histoire des premiers jours de Jett Morris, le plus grand prématuré au monde, est une leçon de survie comme il en existe peu.
C’était un bébé si petit qu’il pouvait glisser des mains de ses parents. En suivant son impressionnante évolution, on se rend compte que la confiance, la foi et l’amour peuvent faire des miracles.
Jett Morris est un miracle vivant. Venu au monde après seulement vingt-cinq semaines de gestation, il avait si peu de chance de survivre plus de quelques jours que les médecins le considéraient comme un foetus non viable. Pourtant, cette histoire de survie, dans laquelle les parents Mhairi et Paul Morris jouent un rôle important, se termine bien. C’est cette histoire que nous vous invitons à découvrir.
Tout a commencé à la vingtième semaine de grossesse, quand Mhairi a perdu les eaux. Jett avait environ cinq mois de gestation quand les spécialistes de l’East Surrey Hospital ont examiné sa mère pour la première fois. Les médecins ne pensaient pas que le bébé naitrait en vie. Ils ont donc conseillé à la mère d’interrompre sa grossesse.
Contre tous les pronostics
Les médecins ont fait pression sur les Morris pour qu’ils se débarrassent du bébé. Ils basaient leur raisonnement sur leurs connaissances théoriques : ils avaient appris qu’à cet âge, le bébé ne pourrait pas respirer hors de l’utérus, car ses poumons ne seraient pas encore développés.
Ils pensaient également qu’en de telles conditions, le cerveau du bébé pouvait souffrir des dommages. Malheureusement, il n’existait pas de cas antérieur à la naissance de Jett qui puisse faire changer les médecins de pronostic.
Les médecins n’étaient pas préparés pour soigner les grands prématurés nés avant la vingt-huitième semaine de grossesse.
C’est pour cette raison que Jett est né à l’hôpital de Portsmouth.
Quand elle repense à son séjour à l’East Surrey Hospital, il y a une chose que la mère de Jett regrette : elle s’est rendue compte que beaucoup de femmes avaient été “forcées d’interrompre leur grossesse alors que les bébés étaient peut-être viables”.
“Il y a des miracles tous les jours.”, affirme Mhairi avec conviction.
Une histoire de survie
Mhairi, accompagnée et épaulée par son mari Paul, a su résister aux diagnostics des médecins et des infirmiers. Toute la famille a été hospitalisée à l’hôpital de Portsmouth. Pendant encore cinq semaines, le bébé est resté dans l’utérus de sa mère, malgré la perte de liquide amniotique.
C’est la détermination de la famille Morris qui a permis au miracle de s’accomplir. Ils ont pris la décision de poursuivre la grossesse, sans se laisser décourager par le fait que leur cas était exceptionnel. Ils étaient convaincus qu’ils surmonteraient tous les obstacles et que tout finirait bien.
Le plus grand prématuré au monde continue de grandir
A la naissance, ce petit bébé de 624 grammes tenait tout entier dans la main de son père. Même s’il était né vivant, les médecins ne pensaient pas qu’il survivrait plus de quelques heures ou de quelques jours. Le bébé était né avec des problèmes hépatiques et pulmonaires, un coeur troué et certains de ses organes n’étaient pas encore totalement développés.
Mais les événements se sont enchainés après la naissance de Jett d’une façon tellement surprenante que certains parlent de miracle. Le bébé a survécu à ses premiers jours de vie et son état s’est amélioré petit à petit dans son incubateur, grâce aux soins des médecins.
Il était chaque jour un peu plus fort. A mesure qu’il grandissait, son corps a fait tout le travail nécessaire pour corriger la plupart de ses problèmes : les trous dans son coeur se sont renfermés et il s’est mis à respirer de lui-même au bout de quelques mois. Son état ne cessait de s’améliorer.
Cette année, Jett fête ses trois ans. Il est en bonne santé et il aura une vie normale quand il sera adulte. Ses parents en parlent comme d’un miracle. “Je sais que les médecins doivent être réalistes et envisager le pire scénario, mais tout le monde est différent et ils n’ont pas donné sa chance à Jett.”, dit la maman du plus grand prématuré au monde.