Qu'est-ce que le syndrome d'hyperstimulation ovarienne ?

Qu'est-ce que le syndrome d'hyperstimulation ovarienne ?

Dernière mise à jour : 21 octobre, 2017

Il est normal pour les femmes de produire un œuf au cours d’un cycle menstruel, et cela une fois par mois. Il y a cependant des femmes qui ont du mal à tomber enceintes et font appel à des traitements stimulant leur fertilité. Ces traitements sont effectués dans le but d’obtenir plus d’œufs dans un cycle et donc d’augmenter les chances de fécondation.

Toutefois, ces techniques peuvent parfois excessivement stimuler les ovaires, ce qui peut entraîner une altération des vaisseaux sanguins. Ce trouble est connu sous le nom de syndrome d’hyperstimulation ovarienne et est observé chez certaines femmes prenant des médicaments pour la fertilité.

Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne est une complication consistant en une réponse anormale à la stimulation. Il peut être considéré comme léger, modéré ou sévère, les cas les plus compliqués étant rares, mais pouvant entraîner une thrombose et même un décès.

Les symptômes du syndrome d’hyperstimulation ovarienne

Lorsque le syndrome d’hyperstimulation ovarienne se développe, les symptômes varient en fonction de la gravité de son évolution. Voici les signes qui permettent de reconnaître cette condition selon son état.

Mains d'une femme posée sur son bas-ventre, pouvant souffrir d'hyperstimulation ovarienne

Dans les cas légers

  • Douleur abdominale
  • Distension abdominale
  • Gain de poids

Cas modérés

  • Diminution de la quantité d’urine
  • Gonflement et douleur abdominale sévère
  • Difficulté respiratoire

Graves

  • Douleur aiguë de torsion des ovaires
  • Fausse couche
  • Persistance des kystes luthiques
  • Anémie
  • Ascites
  • Nausée
  • Dysfonction hépatique
  • Épanchement pleural

Les facteurs qui peuvent aggraver le syndrome d’hyperstimulation ovarienne

De nombreux facteurs peuvent faire ce syndrome empirer. Il peut en effet s’aggraver en fonction des caractéristiques de chaque femme. Nous avons noté certaines de ces particularités qui pourront vous aider à être vigilantes, dans l’éventualité où vous seriez sujette au syndrome d’hyperstimulation ovarienne.

  • Faible poids. Les femmes ayant une masse corporelle réduite ont un risque d’incidence plus élevée du syndrome d’hyperstimulation ovarienne.
  • L’âge. Il est fréquent chez les femmes âgées de moins de 30 à 35 ans, probablement en raison d’une plus grande concentration de récepteurs HCG. Cela se produit également car durant cette période les ovaires ont plus de follicules, ce qui provoque une plus grande réponse au traitement de stimulation ovarienne.
  • Haut niveau d’œstrogènes. Si un taux très élevé d’œstrogènes sanguins est détecté lors d’un traitement de stimulation ovarienne, cela peut augmenter les risques. Il faut s’en préoccuper spécifiquement lorsque le niveau est augmenté de 75 % de plus que prévu dans une période de 24 heures.
  • Le syndrome des ovaires polykystiques. C’est aussi un syndrome où un certain nombre de kystes sont présents dans les ovaires. Dans ce cas, un traitement de stimulation ovarienne peut favoriser une réponse excessive.
    Femme avec ses mains posées sur son ventre

Traitement de l’hyperstimulation ovarienne

La plupart du temps, les cas légers n’ont pas besoin de traitement, car cela pourrait augmenter les chances d’aggravation. Cependant, il est conseillé de traiter les symptômes désagréables, en particulier dans les cas plus sévères, pour éviter les complications.

Le traitement du syndrome d’hyperstimulation ovarienne comprend les mesures suivantes :

  • Si la patiente est enceinte, un suivi médical strict doit être effectué. Sans quoi, les symptômes peuvent empirer ou prendre plusieurs semaines pour disparaître. On prend alors le risque que les symptômes puissent s’aggraver.
  • Se reposer adéquatement, garder les jambes en hauteur ; cela facilitera le retrait du liquide par le corps. Une activité légère peut être effectuée de temps en temps, en évitant l’exercice intense.
  • Avoir des relations sexuelles modérées, car cette action peut affecter les ovaires. L’activité sexuelle peut provoquer des ruptures ou des torsions de kystes, perturbant le flux sanguin.
  • Boire beaucoup de liquides, au moins 10 ou 12 verres par jour. Les boissons réhydratantes peuvent également être incluses.
  • Éviter l’alcool, le café et toute autre boisson contenant de la caféine.
  • Pour la douleur, il est possible de prendre un analgésique ; le paracétamol est recommandé.
  • Surveiller le poids. Un gain de plus d’un kilo par jour pourrait entraîner une situation alarmante.
  • Maintenir la communication avec le médecin traitant, afin que le traitement puisse être assuré.

 


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