5 raisons médicales d'induire l'accouchement

5 raisons médicales d'induire l'accouchement

Dernière mise à jour : 21 novembre, 2017

Induire l’accouchement est un procédé délicat qui consiste à intervenir pour provoquer la naissance du bébé de manière artificielle. Il s’agit ainsi de faire commencer le processus d’accouchement sans attendre que cela se fasse naturellement.

Dans la plupart des cas, l’induction est réalisée pour des raisons médicales. Cependant, il arrive que ce soit un choix personnel à cause d’une urgence ou d’autre chose.

Récemment, induire l’accouchement est devenu de plus en plus populaire et il est possible de le prévoir selon notre convenance. Certains parents peuvent le choisir par rapport à des obligations professionnelles, ou alors même tout simplement, car ils souhaitent pouvoir contrôler la date de l’accouchement.

Même si ce procédé devient à la mode pour différentes raisons personnelles, les médecins ne le recommandent pas. L’American College d’obstétriciens et gynécologues soutient que l’induction du travail devrait être une décision qui relève exclusivement du médical.

C’est-à-dire qu’elle ne doit être recommandée que dans les cas où le bébé court le risque de rester trop longtemps dans le ventre maternel.

Qu’est-ce que les médecins prennent en compte pour induire l’accouchement ?

Un nouveau-né avec sa maman et son papa à l'hôpital

Toutes les grossesses sont différentes et il est donc difficile de prévoir un dénouement spécifique. Même si notre grossesse se déroule sans problème, il n’est pas exclu de devoir induire l’accouchement, si cela s’avère nécessaire.

Les médecins considèrent l’induction d’un accouchement quand des situations telles que les suivantes se présentent :

1) Dans le cas où l’état de la mère présente des complications

Par exemple, s’il y a régulièrement des saignements, de la pré-éclampsie, de la cardiopathie, de l’hypertension ou du diabète gestationnel. Dans ce cas particulier, il faut alors que les conditions mentionnées soient un danger pour la santé du bébé.

Heureusement, ces troubles peuvent être maîtrisés.

2) Quand on diagnostique un manque d’oxygène chez le bébé 

Il faut aussi intervenir si l’on détecte qu’il existe un risque de ne pas recevoir suffisamment de nutriments.

3) Quand le sac amniotique s’est rompu

…Mais que la mère n’a pas encore commencé le travail sous 24 heures à 48 heures après que cela se soit produit.

4) Quand l’apport de nutriments au fœtus est compromis

Du fait que la grossesse dure plus de 42 semaines. 

5) En cas de diagnostic d’une chorioamniotite

Il s’agit d’une infection à l’intérieur de l’utérus.

Vous ne saurez jamais vraiment ce qu’est l’amour jusqu’à ce que vous voyiez les yeux de votre bébé.

-Anonyme-

Comment est réalisée l’induction de l’accouchement ?

Il existe différentes procédures médicales pour pouvoir provoquer l’accouchement. Cela peut être au moyen d’interventions mécaniques ou en utilisant des médicaments.

Nous vous expliquons ici quelles sont ces méthodes et quels risques elles peuvent présenter.

Induction à l’aide de médicaments

Les principaux médicaments qu’on utilise pour induire le travail sont les prostaglandines et l’ocytocine, qui sont des hormones de synthèse. La première est introduite dans le conduit vaginal sous forme de suppositoire. Il faut la mettre le soir si l’on veut que l’utérus commence le travail de l’accouchement le matin.

Quant à l’ocytocine, elle est utilisée par voie intraveineuse sous forme de pitocine et syntocinon. Ces médicaments provoquent alors des contractions chez la femme enceinte.

Cette méthode accélère un processus qui n’avait pas encore commencé, mais le risque de l’appliquer est qu’elle peut précipiter l’accouchement plus que ce que l’on souhaitait. Cela amène des conséquences pour la mère, qui risque d’avoir trop mal et de ne pas pouvoir supporter la douleur des contractions.

Rupture artificielle des membranes

Un bébé qui vient tout juste de naître

La rupture des membranes se produit de façon naturelle au moment de commencer le travail de l’accouchement. Cependant, les médecins peuvent aussi la réaliser de manière artificielle afin que le corps commence à produire de la prostaglandine.

L’augmentation de la concentration de cette hormone fait augmenter les contractions qui provoquent alors l’accouchement.

Pour réaliser cette procédure, le médecin introduit une pince en plastique stérilisée pour frotter la membrane. Cela fait bouger le bébé qui va se tourner avec la tête vers le bas et cela va provoquer des contractions. La mère ressentira la même chose que si elle perdait les eaux de façon naturelle.

Ce mécanisme possède certains avantages. Par exemple, il est rapide et il permet de pouvoir examiner le liquide immédiatement. Cependant, il existe un risque que le bébé ne se retourne pas, une fois le sac amniotique rompu.

Il peut aussi y avoir des complications si le cordon ombilical glisse ou s’enroule. D’autre part, il y a un plus grand risque d’infections dû au temps passé entre la rupture des membranes et l’expulsion du bébé en tant que telle.

Stimulation naturelle

Il existe un mécanisme qui peut être efficace pour induire l’accouchement et qui est naturel. Les médecins prescrivent en effet de stimuler les t é tons de la mère, de manière naturelle ou à l’aide d’un extracteur.

Cette stimulation des seins provoque la fabrication de l’hormone de l’ocytocine, qui provoque par la suite les contractions.

 


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