Le bouleversement de la maternité : mon cœur ne m'appartient plus

Le bouleversement de la maternité : mon cœur ne m'appartient plus
Elena Sanz Martín

Relu et approuvé par la psychologue Elena Sanz Martín.

Dernière mise à jour : 20 décembre, 2022

La maternité est toujours un bouleversement. Depuis que tu es arrivé, rien n’est plus pareil dans ma vie. Tu as fait irruption dans mes journées pour en changer la couleur et la saveur. Tu es devenu la musique de mes matins et mon plus beau sourire le soir. Ta présence a vraiment tout changé.

Dès que tu es arrivé, j’ai su que plus rien ne serait jamais pareil. Mais cela n’avait aucune importance à mes yeux. Tout ce que je voulais du plus profond de mon cœur, c’était la possibilité de t’aimer à la folie tous les jours. Comme je le fais encore aujourd’hui et comme je le ferai toujours.

Je suis certaine d’une chose. Au moment précis où je t’ai vu pour la première fois, j’ai compris que mon cœur ne m’appartenait plus. Oui, mon tout petit, même si tu n’y crois pas, dès que je t’ai senti tout contre moi, j’ai compris que sans le vouloir, tu t’en étais emparé.

Je dois même reconnaître que tu occupes mes pensées depuis que j’ai appris ton existence en faisant mon test de grossesse. Le jour où j’ai commencé à sentir de la vie s’agiter dans mon ventre, j’ai pu mesurer l’évolution de mes sentiments.

Le jour où tu es arrivé, tu m’as volé mon cœur

Une maman embrasse son bébé

Quand tu es arrivé et que j’ai découvert ta frimousse angélique, je suis tombée éperdument amoureuse. Quand j’ai respiré le parfum de vie sur ta peau et quand je l’ai senti imprégner mon existence, je suis tombée à genoux devant tes jolis petons. Je t’ai câliné et en caressant ta peau si douce, j’ai compris que tu étais et que tu serais toujours tout ce qui fait mon bonheur.

Tu as pris ma main entre tes petits doigts fripés. C’est en faisant ce réflexe que tu as esquissé ton premier sourire. À cet instant, je me suis rendu compte que quelqu’un avait enfin réussi à me voler mon cœur. Je ne le maîtrisais plus. À partir de ce jour, il était à toi pour toujours.

Aux premières coliques, aux premiers pleurs et aux premiers vaccins, j’ai ressenti des émotions qui m’étaient encore inconnues. En t’entendant pleurer, j’avais mal comme jamais auparavant. Mon cœur se serrait chaque fois que je te voyais en souffrance.

Je connaissais la paix quand tu t’endormais dans mes bras. En t’enlaçant, j’enlaçais l’amour infini que tu me donnais et que tu me donnes encore. Le ciel m’a envoyé un ange pour illuminer mes journées et ma maison d’amour et de bonheur.

Tu as grandi et j’ai appris à laisser mon cœur vagabonder loin de mon corps

Le temps a passé. Mon amour est resté le même, ou peut-être qu’il s’est multiplié par mille.

Tu es devenu plus indépendant. Tu as commencé à faire des choses tout seul, sans maman. Je me suis laissée envahir de peurs et de doutes.

Pourtant, j’étais plus sereine de voir que tu pouvais déployer tes ailes et prendre ton envol. C’est comme cela que je t’ai laissé grandir. En sachant qu’à chaque fois que tu sortais de chez toi, quelque chose changeait en moi.

Une maman profite de la maternité et enlace son bébé dans une couverture

Tout mon organisme devait s’adapter en prévision de ce moment. Quand tu sortais jouer, quand tu allais à l’école, chez un copain ou au club pour faire du sport, mon corps se préparait à laisser sortir un de ses organes. C’est comme ça que j’ai appris à laisser mon cœur s’éloigner.

Oui, mon enfant, il te suit pas à pas et il va là où tu vas. Quand tu es arrivé, j’ai accepté le fait que mon cœur ne m’appartenait plus. Il ne m’écoutait plus. Il ne réagissait plus qu’à tout ce qui t’arrivait. Mais les années ont passé et tout a changé. L’amour a fait un pas de plus.

J’ai dû m’habituer à laisser mon cœur vagabonder loin de mon corps. Si tu veux tout savoir, non, cela ne fait pas du tout mal. Au contraire, c’est la chose la plus satisfaisante et la plus gratifiante qui puisse arriver à une mère. C’est la seule manière de savoir ce qu’implique vraiment la maternité.

C’est à ce moment-là qu’on ressent le soulagement d’avoir bien fait son travail. Quoi qu’on se sente imparfaite, on sait que notre enfant n’aurait pas pu avoir de meilleure mère.

Parce que la maternité ne se résume pas à une simple fonction biologique. Être mère, mon soleil, c’est tout simplement de t’aimer comme je t’aime, du plus profond de mon cœur.

 


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